NOS RAYONS

NOS RAYONS

Nos engagements

NOUS NE SOMMES PAS DES COMMERÇANTS COMME LES AUTRES.

Nous sommes des commerçants, libres et indépendants, réunis au sein de notre coopérative.
Nous sommes fiers de pratiquer un commerce à visage humain, qui commence par votre écoute. Car c’est essentiel pour nous de répondre à vos besoins.
Notre première attention, c’est de vous proposer des prix justes
Nous sommes fiers de nos produits, parce qu’ils sont de qualité et responsables.
Nous voulons des prix justes pour vous et pour les producteurs, les éleveurs et les entreprises.
À chaque fois que cela est possible, nous favorisons les circuits courts, parce que nous sommes attachés à nos terres. Nous avons à cœur de vous aider à mieux consommer.

U, commerçants autrement.
 

COMMERÇANTS AUTREMENT, LES MAGASINS U S'ENGAGENT POUR :

MATIÈRE PREMIÈRE AGRICOLE FRANÇAISE
LE SOUTIEN DES PRODUCTEURS AGRICOLES FRANÇAIS
 
Pour soutenir les filières agricoles françaises, nous sélectionnons, dès que nous le pouvons, des matières premières produites en France pour les ingrédients entrant dans la composition de nos produits U.

Et nous allons plus loin en développant également sur tout le territoire des partenariats avec les agriculteurs et les producteurs français.
 
DE LA FARINE DE BLÉ FRANÇAIS POUR LES VIENNOISERIES ET LES SANDWICHES U  
U PARTENAIRE DE 1 300 PRODUCTEURS DE LAIT BIO  
U SOUTIENT LE "BLÉ ET MAÏS DE FRANCE"  
U SOUTIENT L'ÉLEVAGE DE PORCS BIO  
MEILLEUR INGRÉDIENT
L’AMÉLIORATION CONTINUE DES PRODUITS U
 
Nous travaillons sans cesse à l’amélioration des produits U, en supprimant par exemple des substances controversées (aspartame, paraben, bisphénol A…).

Nous limitons aussi dès que possible les composants artificiels et privilégions les ingrédients d’origine naturelle. Depuis quelques années, gamme après gamme, substances après substances, les Magasins U révisent progressivement la composition des produits U. Le contrat est déjà rempli pour les parabens, on n’en trouve plus dans la gamme de produits d’hygiène et de beauté !

SUPPRESSION DU PHÉNOXYÉTHANOL  
VERS LA SUPPRESSION DE L'ASPARTAME  
PAS DE BISPHÉNOL A DANS LA GAMME U TOUT PETITS  
ÉQUILIBRE NUTRITIONNEL ET ENVIRONNEMENT  
DES PRODUITS PLUS SÛRS POUR LES ENFANTS  
ENGAGEMENT RESSOURCES
UNE MEILLEURE GESTION DES RESSOURCES DE LA PLANÈTE


U agit pour un meilleur respect des ressources aquatiques et terrestres.
Nous mettons en place des démarches visant à limiter la surexploitation des ressources naturelles. Nous encourageons nos fournisseurs à garantir les meilleures pratiques possibles d’exploitation ou d’élevage.

LES MAGASINS U S’ENGAGENT POUR LE BIEN-ÊTRE DE SES POULETS DE MARQUE U  
DÉCOUVREZ L'ENGAGEMENT DES MAGASINS U POUR LE BIEN-ÊTRE ANIMAL  
DÉCOUVREZ LA DÉMARCHE DES SAUMONS U DES FJORDS DE NORVÈGE : VIDÉO, CONSEILS ET IDÉES RECETTES.  
DES OUTILS U QUI RENDRONT TOUS LES JARDINS PLUS VERTS.  
UN TERREAU FABRIQUÉ EN FRANCE SOUCIEUX DU RESPECT DE L'ENVIRONNEMENT  
PAS BESOIN D’AVOIR LA MAIN VERTE POUR JARDINER « VERT» !  
ENGAGEMENT RESSOURCES PÊCHE ET AQUACULTURE U  
PRÉSERVER LES RICHESSES DE LA MER  
MOINS D'EMBALLAGE  
98% DES BRIQUES DE LA GAMME U SONT CERTIFIÉES FSC  
LIMITATION DES PESTICIDES  
L'HUILE DE PALME RAISONNÉE  
1 TONNE DE CARTONS RECYCLÉE, C'EST...  
ÉCONOMIE CIRCULAIRE :
PARTAGEONS NOS ACTIONS ENGAGÉES


Chez U, nous sommes fiers de transformer, avec vous, nos déchets en ressources pour un monde durable.
L’ENGAGEMENT DES MAGASINS U EN FAVEUR DE L’ÉCONOMIE CIRCULAIRE.

CHEZ U, NOUS POURSUIVONS NOTRE ENGAGEMENT SUR LE MIEUX MANGER ET NOUS VOUS PROPOSONS UN MODE DE CONSOMMATION PLUS RESPONSABLE. C’EST POURQUOI LA MISE EN PLACE DE BOUCLES D’ÉCONOMIE CIRCULAIRE S’INSCRIT DANS LA CONTINUITÉ DE NOS ACTIONS POUR LIMITER NOTRE IMPACT SUR L’ENVIRONNEMENT.

Chez U, nous favorisons une consommation plus durable tout en conservant la qualité de nos produits.
Chez U, nous favorisons un mode de consommation qui a pour but de limiter l’impact environnemental de l’industrie en réduisant les déchets et en leur donnant une seconde vie.

EN QUOI CONSISTE L’ÉCONOMIE CIRCULAIRE ?
Comme le prévoit la réglementation de la loi relative à la lutte contre le gaspillage et à l’économie circulaire (loi AGEC) nous nous engageons à incorporer plus de matières recyclées dans nos produits et nos emballages U, mais aussi à garantir la traçabilité sur le traitement et le devenir de nos déchets.

C’est pour cette raison, que le tri de nos déchets est important. En les triant, nous agissons pour une économie plus responsable. Ils contribuent à produire de nouveaux emballages plus respectueux de l’environnement.

LA DÉMARCHE U ECO-RAISON
Depuis 2017, U Log et les Magasins U ont mis en place une filière unique de récupération et de revalorisation des déchets recyclables afin :
- d’optimiser au maximum la valorisation de nos déchets
- d’explorer de nouvelles possibilités de traitement des matières.

Une fois triés, nos déchets sont collectés et transportés vers l’un de nos 29 entrepôts U Log en France.

Grâce à U Eco-Raison, nous avons pu revaloriser 115 000 tonnes de matières en 2020, dont 1 486 tonnes de plastique souple que nous avons intégrées à des boucles d’économie circulaire. Ce plastique nous a permis de produire de nouveaux emballages pour de nombreux produits comme notre essuie-tout U, notre papier toilette U ou encore nos sacs de terreau U.
 

POLITIQUE DE SUBSTITUTION DES SUBSTANCES CONTROVERSÉES DANS L’OFFRE PRODUIT MARQUE U

POLITIQUE DE RETRAIT DES SUBSTANCES CONTROVERSÉES DANS L’OFFRE DE PRODUITS A LA MARQUE U
Pour le consommateur, certains additifs et substances présents dans les produits de consommation courante suscitent des interrogations quant à de potentiels risques pour la santé et l’environnement. Ces préoccupations sont amplifiées par les grands media, les réseaux sociaux… et sont sources d’inquiétude pour nombre de nos clients, qui nous en font part via nos magasins et via leurs commentaires et demandes d’informations sur nos produits. Conscients de ces craintes et des attentes des consommateurs en faveur de produits de plus en plus simplifiés, nous avons pris le parti de ne pas nous réfugier uniquement derrière la réglementation et avons considéré qu'aller au-delà de celle-ci en supprimant peu à peu ces substances controversées fait partie de notre mission vis à vis de nos clients. Depuis 2012 nous mettons en œuvre un plan d’amélioration continu pour supprimer ou substituer ces substances controversées de la composition des Produits U (ex.conservateurs) et de leurs emballages (ex.phtalates), et ce chaque fois qu’une alternative technologique existe. Pour ce faire, avec le concours d’un conseil expert référent, nous avons défini une mécanique de classement de ces substances afin de prioriser le plan de leur élimination de nos Produits U.

Le périmètre de la démarche
Au-delà de la formulation de nos Produits U et de la composition de leur emballage, nous nous attachons à prendre en compte les substances controversées qui pourraient intervenir sur l’ensemble de la chaine de fabrication et de commercialisation, depuis la matière première jusqu’au consommateur final. Sur ce périmètre large, nous avons l’ambition d’agir conjointement avec tous les acteurs de cette chaine pour maitriser les substances entrant dans la composition de nos produits. Le soutien que nous apportons aux démarches d’agroécologie et notre politique de réduction des pesticides contribuent également à cette démarche.

Les substances controversées incluses dans la démarche
Elle repose sur l’établissement du niveau de controverses classé de absence à majeure et reposant sur 3 critères :
Aujourd’hui, plus de 260 substances sont identifiées dans notre démarche. Elles ont été évaluées année après année et sont le résultat de huit ans de veille sur ce sujet.
- À l’origine, 80 substances ont constitué le socle initial de la démarche en 2012 : ces substances provenaient d’un travail d’analyse de rapports scientifiques, de travaux d’ONG et de travaux d’associations de consommateurs sur les différents maillons de la chaine de valeur pour identifier les substances les plus controversées d’un point de vue sanitaire, environnemental, réglementaire ou sociétal.
- Plus de 180 substances ont été ajoutées au fur et à mesure des années et proviennent de notre veille quotidienne scientifique, sociétale et réglementaire.
Les centaines de substances controversées identifiées sont classifiées en six grandes familles selon leur fonction dans les produits :
- Ingrédients (ex : produits sucrants, matières grasses…) et additifs alimentaires (ex : colorants, conservateurs, texturants…)
- Ingrédients cosmétiques, hygiène et produits d’entretien (ex : colorants, conservateurs, texturants, filtres UV…)
- Autres composants non alimentaires (ex : biocides, solvants…)
- Composants d’emballages (ex : plastifiants, encres…)
- Composés néoformés indésirables
- Pollutions subies

Ces substances sont évaluées selon la méthodologie décrite ci-après. En fonction du classement de ces substances, nos équipes élaborent et priorisent les plans d’actions nécessaires pour supprimer ou substituer ces substances.

La méthodologie de la démarche
Notre ambition est de mettre à disposition de nos clients des Produits U exempts de substances controversées.
Notre méthode : éliminer progressivement de nos produits toutes les substances controversées dans le cadre d’un plan de substitution priorisé, discuté et mis en œuvre en partenariat avec nos fournisseurs.
Pour identifier ces substances prioritaires, nous les classons selon un niveau de controverse allant de « absence » à « majeure », et établi selon 3 critères combinés :
- Un indicateur d’alerte sanitaire et environnementale : une notation de chaque substance en fonction de la nature des dangers toxiques qui lui sont associés (cancérigène, mutagène, reprotoxique, perturbateur endocrinien, allergène, …), ainsi que de ses dangers pour l’environnement (caractère bioaccumulable ou persistant) ;
- Un indicateur de benchmark réglementaire : une notation selon le niveau de réglementation de celle-ci au niveau national ou international ;
- Un indicateur de préoccupation sociétale : une notation de l’appréciation de nos clients, de l’opinion publique et des ONG sur l’utilisation de cette substance.

Les actions de suppression et de substitution se font de manière prioritaire sur les substances avec un niveau de controverse « important » et « majeur » et en premier lieu sur les familles de produits dans lesquelles ces substances sont les plus régulièrement utilisées.
Enfin, chaque substance prioritaire est étayée d’une fiche de position décrivant l’ensemble de ses enjeux sanitaires, environnementaux, réglementaires et sociétaux.

L’avancée de nos efforts de retrait des substances controversées prioritaires se matérialise à travers deux indicateurs de pilotage :
• la liste des substances exclues des produits à la Marque U : elle rassemble l’ensemble des substances qui n’ont jamais été utilisées ou ne sont plus utilisées par notre Enseigne et que nous nous engageons à ne pas utiliser ;
• la liste des actions en cours : elle concerne les substances qui font l’objet d’études en vue de leur suppression. Si leur suppression ou substitution s’avère difficile, nous nous engageons à en expliquer les raisons et à définir un plan d’action visant à établir un planning de faisabilité qui tient compte des évolutions technologiques. En l’absence de perspective de solution, une étude de déréférencement des produits contenant cette substance est menée.

À fin 2020, 116 substances controversées sont d'ores et déjà exclues des produits à la Marque U en Epicerie, Liquides, Surgelés, Produits frais en libre-service, Produits frais traditionnels, Droguerie, Parfumerie et Hygiène :
 
 ALUMINIUM CHLOROHYDRATE
 
 1. QU'EST-CE QUE L'ALUMINIUM CHLOROHYDRATE ET QUEL EST SON USAGE ?
 
L’aluminium chlorohydrate (CAS 12042-91-0) est le plus courant des sels d’aluminium. Il reste aujourd'hui le plus utilisé. L’aluminium chlorohydrate remplit 3 fonctions :
  • Agent antitranspirant : (ou antiperspirant) réduit la transpiration, à ne pas confondre avec un agent déodorant
  • Agent astringent : resserre les pores de la peau
  • Agent déodorant : réduit ou masque les odeurs corporelles désagréables, à ne pas confondre avec un agent antiperspirant (ou antitranspirant)
L’aluminium chlorohydrate figure parmi les ingrédients phares dans la composition des déodorants et des anti-transpirants vendus dans le commerce.
 
2. QUELLES SONT LES CONTROVERSES ASSOCIÉES ?
 Des impacts sanitaires potentiellement majeurs :
  • Aucun lien avéré entre l’utilisation d’anti-transpirants contenant des sels d’aluminium et le cancer du sein malgré un nombre grandissant d’études qui indiquent une probable corrélation dont certaines très récentes (Darbre, 2006 ; McGrath, 2003 ; Mandriota et Sappino, 2016)
  • Évaluation du risque impossible dû au manque de données adéquates sur la pénétration transcutanée permettant d’estimer la dose d’aluminium dans l’organisme résultant de l’utilisation de cosmétiques (Opinion du CSSC, 2014)
  • Possible lien avec la maladie d’Alzheimer (Graves et al., 2006)
  • Publication de l'étude 'Evaluation du risque lié à l'utilisation de l'aluminium dans les produits cosmétiques' (AFFSAPS, 2011) : préconise une limite de 0,6% de concentration en aluminium
  • Possible écotoxicité : persistance et bioaccumulation (Environment Canada Domestic Substance List)
Une réglementation qui autorise les sels d’aluminium dans les produits cosmétiques
  • Innocuité des produits cosmétiques contenant des sels d'aluminium selon la réglementation cosmétique et non restriction de l’utilisation de l’aluminium chlorhydrate (règlement (CE) no 1223/2009)
  • Restriction au Canada : concentrations maximales autorisées sous sa forme non hydratée de 25%
  • Interdiction par le label ECOcert dans les produits certifiés
Une controverse sociétale très forte fondée sur l’utilisation des sels d’aluminium dans les déodorants basé sur le principe de précaution
  • Substances identifiées par Greenpeace France (Cosmetox, 2005)
  • Dossier de 60 millions de consommateurs montrant qu'aucun produit testé n'est satisfaisant (trop d'aluminium ou pas assez efficace) (2012)
  • L'aluminium est "l'ingrédient du mois" d'avril 2012 de l'Observatoire des cosmétiques qui consacre un dossier à ses fonctions et la controverse qui l'entoure
  • Les associations de consommateurs (UFC-Que Choisir, 60 millions de consommateurs) ainsi que l’ONG WECF (Guide Cosmétiques femmes enceintes, 2015) recommandent de ne pas utiliser de déodorants et d’anti-transpirants contenant de l’aluminium chlorohydrate qui pourrait être étroitement lié au cancer du sein.
 
3. POSITIONNEMENT DE U
Compte tenu des controverses sanitaires de l’aluminium chlorhydrate notamment vis-à-vis de son implication dans le cancer du sein, et des attentes des consommateurs sur le sujet, U s’est engagé dans une démarche de substitution de l’aluminium chlorohydrate allant jusqu'à stopper les références de déodorants anti transpirant à sa marque.
 
4. SUBSTITUTION DE L'ALUMINIUM CHLOROHYDRATE
L'aluminium chlorohydrate n'ayant pas pu être substitué dans les anti-transpirants, U a décidé de ne plus commercialiser d'anti-transpirants à sa marque, uniquement des déodorants.
 
COLORANT CARAMEL E150D
 
1. QU'EST-CE QUE LE COLORANT CARAMEL E150D ET QUEL EST SON USAGE ?
Le colorant caramel E150 est un colorant alimentaire de couleur jaune clair à brun foncé, soluble dans l'eau. Il est préparé par l'action contrôlée de la chaleur sur des glucides par un processus de caramélisation. 
L'ajout d'ammoniaque et/ou de sulfites permet de produire quatre différents types de colorants caramel : 
- E150a : caramels ordinaires utilisés dans des boissons alcoolisées (1% des usages), 
- E150b : caramel de sulfite caustique utilisé dans des biscuits et céréales (2% des usages), 
- E150c : caramels ammoniacaux, utilisés dans des bières, confiseries, sauces et du pain (27% des usages), 
- E150d : caramels issus du sulfite d’ammonium, utilisés dans des aliments acides comme les sodas, le thé glacé, le vermouth et des vinaigres (70% des usages).
 
2. QUELLES SONT LES CONTROVERSES ASSOCIÉES ?
 Des avis scientifiques divergents quant à la cancérogénicité du E150d

La controverse sanitaire concernant le colorant E150d porte sur le 4-méthylimidazole (4-MEI) qui peut se former au cours du processus de fabrication du colorant et dont le niveau de toxicité fait débat au sein de la communauté scientifique :
- Le 4-MEI est classé « peut-être cancérogène pour l’homme » (groupe 2B) par le Centre International de Recherche sur le Cancer (CIRC)
- Certaines études ont démontré le caractère cancérogène du 4-MEI sur les souris et les rats 
- Selon la FDA, le E150d n’est pas toxique au niveau d’exposition couramment observé
- Selon l’EFSA, les quatre colorants caramel ne sont ni cancérigènes, ni génotoxiques.
Une réglementation hétérogène
- Le E150d est autorisé en Europe et aux Etats-Unis, avec des préconisations différentes : 
  • L’EFSA a réévalué le colorant E150 et ses composés en mars 2011 et précisé que la Dose Journalière Admissible ne doit pas dépasser 300mg/kg de poids corporel pour l’ensemble des 4 caramels E150.
  • Le JECFA (comité international mixte entre l’OMS et la FAO) préconise quant à lui de ne pas dépasser 200 mg/kg de poids corporel.
  • En 2012, l’Etat de Californie a inscrit le 4-MEI dans la Proposition 65 (liste des produits chimiques potentiellement cancérigènes) avec une dose maximale quotidienne sans effet nocif fixée à 29µg/jour. Cette mesure impose ainsi un étiquetage spécifique pour tous les produits dont la teneur en 4-MEI dépasse ce seuil.
- Ces différences de préconisations peuvent s’expliquer par des méthodes d’évaluation des risques différentes. 
- Le E150d n'est pas autorisé en alimentation biologique (U.E., RCE 889/2008). 
Des acteurs poussés à se positionner
- Aux Etats-Unis, le CSIP (Centre pour la science dans l'intérêt du public) a demandé à certaines multinationales de marques de sodas de revoir leurs recettes dans l'État de Californie.
- En 2013 : Pepsi et Coca-Cola ont annoncé qu’ils allaient éliminer le E150d – en appliquant la contrainte de la Californie pour tous leurs produits
 
3. POSITIONNEMENT DE U
 
Compte tenu des attentes des consommateurs, des controverses sanitaires et environnementales sur le sujet, U a engagé une démarche de substitution des colorants caramel E150c et E150d dans les produits à Marques U depuis 2012.
 
4. SUBSTITUTION DU COLORANT CARAMEL E150D
 
En 2012, les équipes de U ont identifié 57 références à Marques U qui contenaient des E150c ou E150d.
Il reste désormais moins d’une vingtaine de références qui contiennent encore des E150c ou E150d et sur lesquelles les équipes travaillent à une substitution tout en conservant les qualités organoleptiques des produits.
La substitution se fait par : 
- Du colorant caramel E150a (caramel ordinaire)
- Ou des colorants naturels
 
 
PHÉNOXYÉTHANOL
 
1. QU'EST-CE QUE LE PHÉNOXYÉTHANOL ET QUEL EST SON USAGE ?
 
Le phénoxyéthanol appartient à la famille des éthers de glycol aromatiques.
Il est utilisé pour ses propriétés d'agent de conservation par l’industrie pharmaceutique, détergents et cosmétique (crème, shampoing, lotion, lingette, démaquillant, vaseline et fixateur de parfum) pour des produits destinés à l’adulte ou à l’enfant.
Le phénoxyéthanol serait l’un des conservateurs les plus utilisés (présent dans 50% des produits analysés) dans l’industrie cosmétique seul ou en association avec d’autres conservateurs (ANSM, 2002).
 
 2. QUELLES SONT LES CONTROVERSES ASSOCIÉES ?
 
Les éléments scientifiques confirment certains effets néfastes d’une exposition à haute dose
Allergène reconnu, effets néfastes plus accentués chez les enfants de moins de trois ans :
  • Plusieurs études prouvent ses effets allergènes en cas de contact cutané
  • Puissant allergène (Heidary, 2005)
  • Peut provoquer de l’urticaire ou de l’eczéma chez certaines personnes (INRS, 2010)
  • Ses effets neurotoxiques ont été aussi prouvés lors d’une longue exposition à forte dose (céphalées, perte de mémoires, irritabilité) (INRS, 2008)
  • Le phénoxyéthanol est référencé dans l’Union Européenne comme irritant, toxique pouvant être dangereux pour l’environnement
Danger renforcé pour les enfants de moins de 3 ans :
  • En mai 2012 l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) a publié un rapport concernant le risque lié à l’utilisation du phénoxyéthanol dans les produits cosmétiques destinés aux enfants de moins de trois ans à partir des données d’exposition recueillies auprès de l’Industrie cosmétique
  • ANSM recommande de (1) ne pas utiliser de phénoxyéthanol dans les produits cosmétiques destinés au siège (lingettes par exemple) des enfants de moins de trois ans et de (2) restreindre la concentration de cette substance dans tous les autres types de produits à 0,4 % (au lieu de 1 % actuellement). ANSM n’a pas jugé nécessaire de modifier la valeur de concentration maximale pour les adultes
  • Le CSSC (Comité Scientifique européen pour la Sécurité du Consommateur) a publié son Opinion sur le phénoxyéthanol, qui a été adoptée en mars 2016. Conclusion : ce conservateur est sûr en cosmétique à la concentration maximale actuellement en vigueur, et pour tous les consommateurs, quel que soit leur âge.
Eléments réglementaires : son usage dans les produits cosmétiques est limité dans l’Union européenne
  • Le phénoxyéthanol est autorisé en UE en tant que composant cosmétique mais il est soumis aux restrictions (règlement (CE) 1223/2009) avec une concentration maximale de 1% dans les préparations prêtes à l’emploi.
  • Le phénoxyéthanol n’est pas autorisé en cosmétique biologique (Cosmebio, Nature&Progrès, BDIH, Ecocert, Natrue, Cosmos)
  • Des mesures réglementaires existent à l’étranger : Autorisation restreinte au Japon (concentration maximale dans les cosmétiques) (Japan's Standards Cosmetics)
La controverse sociétale élevée avec une forte défiance des associations et des consommateurs
  • Moins connu du grand public en tant que substance individuelle comparé à d’autres conservateurs tels que les parabènes, son niveau de controverse est tout de même élevé car il appartient à la famille des conservateurs au sens large (ainsi qu’à la famille des éthers de glycol, qui est également considérée comme une famille de substances préoccupantes par le grand public).
  • Sa controverse est notamment liée à sa présence dans les produits pour bébé : les publications sont surtout liées au buzz de novembre 2012 et de février 2016 dénonçant sa présence dans les lingettes pour bébés.
  • Les associations de consommateurs (UFC Que Choisir, 60 millions de consommateurs) dénoncent sa présence dans les produits cosmétiques, jugé comme « conservateur toxique pour le foie et le sang », en pointant du doigt les marques Bébé Cadum, Mixa, Nivea et Pampers.
  • L’ONG Women in Europe for a Common Future classe le phénoxyéthanol comme ingrédient à risque élevé (Project Nesting, 2016).
 
3. POSITIONNEMENT DE U
 
Compte tenu des attentes des consommateurs, des controverses sanitaires sur le phénoxyéthanol en particulier pour les produits à destination des bébés, U a engagé une démarche de substitution du phénoxyethanol dans les produits cosmétiques et les produits d'entretien.
 
4. SUBSTITUTION DU PHÉNOXYÉTHANOL
 
Aucun produit cosmétique à Marque U ne contient de phénoxyéthanol aujourd'hui. Celui-ci a été remplacé par d'autres conservateurs : le benzoate de sodium ou le sorbate de potassium, deux conservateurs autorisés dans les produits cosmétiques bio.
Une dizaine de références de détergents contiennent encore du phénoxyéthanol, dont quatre en tant que conservateurs d'une matière première. Les détergents hypoallergéniques en contiennent car nous nous interdisons dans ces produits l'utilisation des isothizolinones, qui sont des sensibilisants cutanés et que nous ne parvenons pas pour l'instant à trouver d'autres alternatives.
 
 
HUILE DE PALME
 
1. QU'EST-CE QUE L'HUILE DE PALME ET QUEL EST SON USAGE ?
L’huile de palme est une huile extraite à chaud des fruits du palmier à huile. Elle est particulièrement intéressante pour ses propriétés physiques favorables (semi-solide à température ambiante, stabilité, résistance à l’oxydation) et pour son faible coût de production (très bon rendement à l’hectare). Elle est principalement utilisée dans l’industrie agroalimentaire (80%) pour de nombreux produits - céréales, biscuiteries, crèmes glacées, barres chocolatées, plats préparés – et dans l’industrie cosmétique (19%) sous forme de dérivés.

2. QUELLES SONT LES CONTROVERSES ASSOCIÉES ?
 Une huile controversée de par sa composition nutritionnelle

La faible qualité nutritionnelle de l’huile de palme fait l’objet de controverses sanitaires notamment de par sa forte teneur en acides gras saturés & son rapport Oméga 6/ Oméga 3 qui n’est pas optimal selon les recommandations de l’ANSES :
  • En effet l’huile de palme est constituée de 50% d’acides gras saturés (contre 14% seulement pour l’huile d’olive). La teneur élevée en acides gras saturés est accusée d’augmenter les concentrations de cholestérol de type LDL et HDL et de triglycérides, lesquels sont associés à des risques accrus de maladies cardiovasculaires et d’obésité.
  • Par ailleurs, l’huile de palme perd sa richesse en vitamine A et E au cours du raffinage et présente un rapport en teneur en oméga 6 et oméga 3 non optimal (rapport de 20/1, contre un rapport optimal de 5/1 recommandé par l’ANSES).
Une huile controversée d’un point de vue environnemental
La consommation mondiale d’huile de palme a quasiment doublé tous les 10 ans depuis 40 ans, conduisant à la généralisation de pratiques de production contestées pour leur impact négatif sur l’environnement. 
Les palmiers à huile se cultivent en zone tropicale humide. L’Indonésie et la Malaisie représentent aujourd’hui 90% de la production mondiale d’huile de palme. La forte demande en huile de palme conduit à l’augmentation des surfaces de plantation, souvent au détriment de forêts primaires qui abritent l’un des écosystèmes les plus riches de la planète en termes de biodiversité. La déforestation de ces zones menace gravement la biodiversité locale et détruit des puits de carbone (les forêts capturent du CO2 atmosphère, principal gaz à effet de serre). Aujourd’hui, la déforestation aurait atteint 80% de la surface boisée de 1990 sur l’île de Bornéo. Par ailleurs, la recherche de productivité se traduit le plus souvent par des pratiques agricoles intensives (grandes monocultures notamment) qui appauvrissement durablement les sols.
Des certifications et des alliances (ex : Alliance Française pour une Huile de Palme Durable) se sont formées depuis 2005 pour structurer une filière de production d’huile de palme durable, basée sur des pratiques agricoles plus responsables. Démarche de progrès continue, ces certifications, font en l’état encore l’objet de controverses notamment sur l’insuffisance des critères retenus et dans leur application.
De fortes attentes de la société civile et des ONG aussi en cosmétique
Les attentes en termes de substitution des dérivés de l’huile de palme concernent également les produits cosmétiques ou d’entretien (comme le confirme le nombre de blog ou d’associations engagées dans cette lutte).
 
3. POSITIONNEMENT DE U
 
U préconise la substitution de l’huile de palme lorsque c’est techniquement, organoleptiquement ou économiquement possible. Mais parfois, la substitution dans les produits n’est pas toujours possible et ne peut être faite qu’à la seule condition que la qualité et le goût des Produits U concernés restent identiques.
Pour les produits pour lesquels la substitution n’est pas possible, compte tenu des attentes des consommateurs, des controverses sanitaires et environnementales sur le sujet et de l’engagement de U pour le maintien et le développement des filières agricoles françaises, nous nous engageons à substituer l’huile de palme de nos produits et nous assurons de l’origine responsable de l’huile de palme résiduelle.
La substitution de l'huile de palme dans les produits n’étant pas toujours possible, lorsque c’est le cas, nous exigeons que l’huile résiduelle provienne de plantation gérée et développée de manière responsable, c'est-à-dire dont on peut prouver qu’elle ne se fait pas au détriment de l’environnement et dans le respect des populations locales.
Pour atteindre 100% d’huile de palme résiduelle responsable d’ici 2021, notre engagement est double et échelonné dans le temps :
  • Nous nous engageons à ce que 100% de l'huile de palme résiduelle soit durable d'ici 2021.
  • Nous nous engageons à 100% de transparence en obtenant des informations sur tous les fournisseurs de l’ensemble de la chaîne d’approvisionnement en huile de palme jusqu’aux 1ers importateurs Européens d’ici 2018
 
4. SUBSTITUTION DE L'HUILE DE PALME
 
Dès le début de son engagement en Juin 2011, U a pris pour parti de substituer l’huile de palme, lorsque c’est possible, comme par exemple dans certains produits (les frites ou les chips).
À Septembre 2014, l’huile de palme a totalement disparu des gammes U Tout Petits, U Bio et U Saveurs et de certains des produits à Marque U. 
Aujourd'hui 100% de l’huile de palme utilisée dans les produits à Marque U soutient la production d'huile de palme durable, il reste environ 430 produits en alimentaire ou l’huile de palme est présente en tant qu’ingrédient ou dans les additifs.


 
BENZOPHÉNONE 1, 2, 3 ET 4
 
1. QU'EST-CE QUE LA BENZOPHÉNONE ET QUEL EST SON USAGE ?
La benzophénone est un composé chimique organique se présentant comme un solide blanc très soluble dans la plupart des solvants organiques et classé parmi les kétones. Les benzophénones (BP) sont numérotées de 1 à 12 et correspondent à des dérivés de la 2-hydroxybenzophénone. Identification CAS : Benzophénone 119-61-9 ; Benzophénone 2 : 131-55-5 ; benzophénone 3 : 131-57-7 ; Benzophénone 4 : 4065-45-6.
  • Elles figurent dans la base de données européenne « CosIng » des substances susceptibles d’être utilisées dans les produits cosmétiques. Les BP sont utilisées comme filtre solaire pour la peau ou pour protéger les couleurs de la photo dégradation, les odeurs et les substances actives des cosmétiques.
  • Elles sont présentes dans les produits cosmétiques en tant qu’anti-UVA dans les crèmes solaires et les crèmes antivieillissement, dans certains produits capillaires mais aussi dans l’industrie des parfums.
  • Focus benzophénone 3 : Egalement appelée oxybenzone, la benzophénone 3 est l'un des trois filtres UV les plus courants. En effet, elle bloque les UVB et quelques UVA (les courts). Elle est devenue dans les années 2000 l'allergène le plus commun trouvé dans les crèmes solaires. Selon des recherches du Centers for Disease Control and Prevention (CDC), le corps de 97 % des Américains était « contaminé » par cette molécule en 2003. Les controverses portent donc principalement sur cette subtance.
2. QUELLES SONT LES CONTROVERSES ASSOCIÉES ?
Avis scientifiques : la benzophénone est suspectée d’être une substance cancérigène avec un risque de toxicité environnementale élevé
  • Reconnue et listée cancérigène par la Californie et depuis listée sur le Proposition 65 (OEHHA, Prop 65, 2012)
  • Substance irritante pour les yeux, la peau et les voies respiratoires (INRS, 2003)
  • Substance et ses dérivés reconnus allergènes et photo allergéniques (allergène de l’année selon l’American Contact Dermatitis Society, 2014)
  • Perturbe le système immunitaire et peut causer des allergies chez les enfants (Journal of Allergy and Clinical Immunology, juin 2012)
  • Suspectée persistante dans l’environnement (Environment Canada Domestic Substance List)
Focus sur la benzophénone 3 : La controverse sanitaire concernant la benzophénone 3 porte sur son caractère photo allergénique, allergène, mutagène, de perturbation endocrinienne avec des effets reprotoxiques ou encore son caractère écotoxique.
  • L’AFSSAPS recommande de restreindre son utilisation à la concentration maximale de 6% dans les produits cosmétiques pour adultes et de ne pas l’utiliser dans ceux pour enfants car l’innocuité n’est pas garantie. En tant que protecteur des formules, la concentration maximale recommandée est de 0,5%.
  • Plusieurs études ont montré que la dispersion dans l’environnement de la benzophénone 3 dans les mers et océans est reliée aux phénomènes de blanchissement des coraux et de mortalité massive du corail.
Une réglementation en cours de révision
  • Autorisée dans les parfums (IFRA, 2008) et dans les produits cosmétiques sans restriction (Règlement (CE) 1223/2009).
  • 3 dérivés de la benzophénone sont listés PE (dérivés -1, -2,-3) dans la Sin List de REACH (octobre 2016) et 3 autres soumis à des restrictions d’usage (dérivés -3,-4,-10)
Focus sur la benzophénone 3 :
  • La réglementation européenne autorise l’utilisation de la benzophénone-3 à une concentration maximale de 10 % en tant que filtre UV dans les produits cosmétiques (Annexe VII de la Directive Cosmétique, partie 1 (“List of permitted UV filters which cosmetic products may contain”).
  • En juin 2016, Commission européenne a transmis à l'OMC un projet de règlement destiné à amender l'Annexe VI (Filtres UV) du Règlement Cosmétiques 1223/2009. Au programme : la diminution de la concentration maximale autorisée du Benzophenone-3 dans les produits cosmétiques.
La controverse sociétale est forte et principalement focalisée sur son utilisation dans les produits solaires
  • Les associations de consommateurs (UFC-Que Choisir, 60 millions de consommateurs…) recommandent vivement d’éviter les produits contenant de la benzophénone, notamment l’oxybenzone, qu’ils considèrent être perturbateurs endocriniens, allergisants et écotoxiques dans les produits solaires.
  • Selon EWG, 80% des crèmes solaires ne remplissent pas leur rôle et contiennent des produits inquiétants (toxiques pour l’homme et pour l’environnement), tels que certains dérivés de benzophénone notamment la benzophénone 3
  • Les dérivés 1-; 2-; 3 de la benzophénone sont classés perturbateur endocriniens (SIN list REACH, octobre 2016)
  • La benzophénone 3 figure dans la liste des perturbateurs endocriniens potentiels (The Endocrine Disruption Exchange)
3. POSITIONNEMENT DE U
Compte tenu des controverses sanitaires (benzophénone suspectée cancérigène et perturbateur endocrinien) et environnementales (substances persistance avec un impact prouvé sur le blanchissement des coraux de l’oxybenzone) sur le sujet et des attentes des consommateurs, U a engagé une démarche de substitution de la benzophénone et notamment de l’oxybenzone dans les produits capillaires, les produits d'hygiène corporelle et les produits de soin du visage (pour info, il n’y a pas de produits solaires à Marques U). Actuellement il reste de la benzophénone dans les eaux de Cologne U.

4. SUBSTITUTION DE LA BENZOPHÉNONE 3
Dans certains produits, la benzophénone a été substituée par le BENZOTRIAZOLYL DODECYL P-CRESOL. Dans d'autres produits, elle a été supprimée.
 
 
GLUTAMATE MONOSODIQUE
 
1. QU'EST-CE QUE LE GLUTAMATE MONOSODIQUE ET QUEL EST SON USAGE ?
  • Les exhausteurs de goût sont une catégorie d'additifs alimentaires ajoutés à un aliment afin de compléter ou améliorer son goût et/ou son odeur. Ils sont controversés du fait de leur non nécessité" dans les aliments.
  • Parmi les exhausteurs de goût, les plus connus sont l’acide glutamique et ses dérivés (E620 à E625), dont le glutamate monosodique (E621).
  • Le glutamate monosodique (GMS) se présente sous forme de poudre blanche et cristalline.
  • Il est utilisé en remplacement du sel dans la nourriture asiatique et est souvent présent dans les bouillons, les extraits d’épices, les protéines de blé, de nombreux assaisonnements, la sauce au soja. Il est naturellement présent dans certains aliments comme les tomates, les raisins, les champignons et les fromages.
 
2. QUELLES SONT LES CONTROVERSES ASSOCIÉES ?
Une controverse sanitaire principalement liée à la neurotoxicité suspectée de la substance malgré l’absence d’alerte de la part des organisations de santé publique
  • Le GMS pourrait être à l’origine de sensations de brûlure, de maux de tête, de nausées et de douleurs thoraciques juste après la consommation chez certaines personnes (syndrome dit « du restaurant chinois »), mais aucune étude scientifique sérieuse ne le démontre.
  • Le GMS est suspecté de neurotoxicité chez l’homme depuis 1957 avec plusieurs études menées sur les animaux (notamment Olney, 1969).
  • Consommer plus de 5g de GMS par jour favorise l'apparition de troubles du métabolisme et le surpoids (étude de Tonkla Insawang et al, 2012).
  • Toutefois, depuis 1995, le GMS est considéré comme inoffensif pour la santé humaine par la FDA des Etats-Unis (Generally Recognized As Safe). Des réactions complexes au GMS sont néanmoins reconnues par la FDA pour les asthmatiques et les personnes ayant une forte consommation (1995).
  • Le GMS ne présente aucun risque sanitaire selon le Conseil Européen de l’Information sur l’Alimentation.
  • Santé Canada recommande de ne consommer que la plus petite quantité requise pour rehausser le goût (comme pour le sel).
Une substance autorisée dans le monde entier
  • Le glutamate monosodique n’est interdit dans aucun pays.
  • En Europe, ses conditions d’utilisation sont encadrées par le règlement (UE) 2015/647 de la commission modifiant l’annexe II du règlement (CE) no 1333/2008 du Parlement européen et du Conseil en ce qui concerne l'utilisation de certains additifs alimentaires.
  • o Il est autorisé dans la plupart des denrées alimentaires avec une utilisation maximale de 1g pour 100g.Le GMS fait l’objet d’un étiquetage obligatoire en Australie et en Nouvelle-Zélande (code alimentaire Australien).
  • L'acide glutamique et les glutamates sont exclus de la filière d'alimentation bio, dans l'Union Européenne comme aux Etats-Unis.
Peu de relais médiatique mais une alerte sociétale croissante
  • Le GMS est un enjeu préoccupant pour le grand public, lié à la controverse sur les additifs alimentaires en général.
  • Le GMS est cité parmi les trois principales cibles du populaire livre Danger Additifs alimentaires de Corinne Gouget.
  • Il est l’une des cibles principales de « Poudres et potions de l'industrie alimentaire », documentaire diffusé sur Arte en octobre 2011.
  • Néanmoins, il ne fait pas l’objet d’un relai médiatique significatif et ne fait pas partie des sujets d’actualités prioritaires soulevés par les ONG.
3. POSITIONNEMENT DE U
Compte tenu des controverses sanitaires concernant le glutamate monosodique et des attentes des consommateurs (et de la non nécessité de ces substances dans les produits de U) U a engagé une démarche de substitution du GMS tout d’abord dans les produits à Marques U Saveurs (suppression depuis 2013) et dans l’ensemble de ces produits à Marques U.

4. SUBSTITUTION DU GLUTAMATE MONOSODIQUE
100% des produits U Saveurs sont sans Glutamate monosodique. Il reste 20 références à Marques U contenant du glutamate monosodique. Celui-ci est généralement supprimé en faveurs d’arômes ou d’arômes naturels, épices…
 
 
SIROP DE FRUCTOSE-GLUCOSE
 
1. QU'EST-CE QUE LE SIROP DE FRUCTOSE-GLUCOSE ET QUEL EST SON USAGE ?
  • Le sirop de fructose-glucose est un sucre liquide composé principalement de fructose et de glucose en proportion variable. On parle de sirop de fructose-glucose, lorsque le sirop détient une teneur en fructose supérieur à 50%. Dans le cas contraire, on parle de sirop de glucose-fructose.
  • Il est obtenu à partir d’une hydrolyse d’amidon de blé ou de maïs qui a pour action de « casser » l’amidon en molécules de glucose. Certaines de ces molécules de glucose sont ensuite transformées en fructose par un processus enzymatique appelé isomérisation.
  • En Europe, c’est en raison de ce processus d’'isomérisation que le sirop de fructose-glucose est aussi parfois appelé « isoglucose ». Aux Etats-Unis, les sirops de glucose-fructose sont issus de l’amidon de maïs et ont une teneur en fructose comprise entre 42 % et 55 %. C’est pourquoi ils sont aussi appelés sirop de maïs à haute teneur en fructose (HFCS).
  • Le fructose détient un pouvoir sucrant de 1,3, qui est plus élevé que le saccharose (sucre blanc) qui, par référence détient un pouvoir sucrant de 1. C’est-à-dire que pour atteindre la même intensité en « gout sucré », il faut mettre moins de fructose que de saccharose. Par conséquent, le sirop de fructose-glucose (riche en fructose) détient un pouvoir sucrant lui aussi plus élevé que le saccharose.
  • Il est utilisé dans la fabrication de divers produits alimentaires (compotes, yaourts, confiture, confiserie, produit en conserve) et de boissons pour ses propriétés sucrantes et parfois ses autres qualités techniques (texture, limitation de la cristallisation etc.). Compte tenu de son fort pouvoir sucrant il est également utilisé dans les gammes « allégées ».
 
2. QUELLES SONT LES CONTROVERSES ASSOCIÉES ?
Alerte sanitaire avec un enjeu de taille : de nombreuses études montrent que le sirop de fructose-glucose contribue à l’augmentation des maladies de civilisations (obésité/maladies cardiovasculaires/ diabète de type 2)
  • La forte augmentation des diabètes de type 2 serait liée à la consommation croissante de fructose, notamment ajouté aux aliments et boissons (DiNicolantonio, O’Keefe, Lucan, 2015)
  • La communauté scientifique s'accorde sur le fait qu'une alimentation riche en fructose (au-dessus de 25 à 30% des calories totales) perturberait le métabolisme lipidique en provoquant une augmentation du taux de lipides dans le sang plus importante qu'une quantité équivalente de glucose. Ce phénomène serait accentué chez les personnes en surcharge pondérale (Fonds Français Alimentation et Santé, 2014).
  • Mise en évidence croissante, notamment aux Etats-Unis, de la corrélation positive entre consommation de boissons sucrées (riches en sirop de fructose-glucose) et la prévalence de l'obésité et des troubles métaboliques (Fonds Français alimentation et santé, 2014)
  • Une étude scientifique publiée dans l'American Journal of Clinical Nutrition montre que le fructose serait responsable de dommages au foie (Juin 2013)
  • Une forte consommation de fructose influence l'activité cérébrale des animaux (Pr Gomez-Pinilla, UCLA 2012)
  • Lien démontré entre la consommation excessive du sucre (fructose) et le diabète, l'obésité, le cancer et des maladies cardio-vasculaires. Effets toxiques sur le foie similaires à ceux de l'alcool (Lustig, 2012)
  • Augmentation du taux de sucre simple dans le sang qui implique une augmentation du risque d’obésité (Jurgens H. et al, 2005)
  • Augmentation du risque présumé de maladies cardio-vasculaires (Bantle, J. P, et al, 2000)
  • Diminution de la sensibilité à l’insuline (Blakely, 1981)
Pas de réglementation concernant son utilisation en France ou en Europe mais une production jusqu’alors limitée en France liée aux politiques agricoles
  • Absence de réglementation : pas de dose limite d’utilisation du sirop de fructose-glucose.
  • Absence d'obligation d'indiquer la concentration en fructose du sirop et utilisation de différentes appellations : sirop de maïs, isoglucose, HFCS
  • En Europe, la production de solution de glucose contenant plus de 10 % de fructose est limitée réglementairement (mesures de la PAC) à 5% de la production européenne totale de sucre. Mais la suppression des quotas sucriers européens est prévue pour octobre 2017.
Enjeu sociétal fort lié à la nutrition et à la surconsommation de produits allégés contenant du sirop de fructose-glucose à haute teneur en fructose.
  • Dénonciation des associations de consommateurs qui critiquent l’omniprésence des sirops de glucose-fructose et fructose-glucose dans les produits alimentaires et les risques pour la santé tels que l’obésité ou encore le diabète de type 2 (Dossier spécial « Sucres cachés, L’overdose », N°517, juillet 2016, 60 Millions de consommateurs).
  • Interdiction de l’utilisation de l’isoglucose aux Etats-Unis demandée par l’association américaine Ban HFCS
  • Message alarmiste d’Anne-Françoise Burnol (Biologiste et directrice de recherche au CNRS) faisant le parallèle entre l’augmentation de la consommation de sucre et l’émergence de maladies métaboliques comprenant l’obésité, le diabète de type 2 et la stéatose hépatique non alcoolique (une maladie liée à l’accumulation de graisse dans le foie)
  • Manque de transparence vis-à-vis de sa fabrication et de sa « naturalité » dénoncé par le CSPI (souhaite le retrait de la mention « all natural » de 7Up qui contient du HFCS) car l’enzyme d’isomérisation est un OGM.
 
3. POSITIONNEMENT DE U
Compte tenu des attentes des consommateurs, des controverses sanitaires sur le sujet, U a supprimé le sirop de fructose-glucose de l’ensemble des produits U depuis 2013.
 
4. SUBSTITUTION DU SIROP DE FRUCTOSE-GLUCOSE
Dans le cadre de sa suppression, le sirop de fructose-glucose a pu être remplacé par du sucre, du sirop de glucose-fructose ou d’autres types de sucres.
 
 
ASPARTAME
 
1. QU'EST-CE QUE L'ASPARTAME ET QUEL EST SON USAGE ?
 
L’aspartame est un dipeptide utilisé comme édulcorant artificiel depuis 1965. Il correspond à la liaison de deux acides aminés naturels, l'acide aspartique et la phénylalanine. La phénylalanine est estérifiée par un méthyle, donnant à l'aspartame l'autre nom de L-Aspartyl-L-phénylalanate de méthyle.
L'aspartame a un pouvoir sucrant environ 200 fois supérieur (à masse égale) à celui du sucre habituellement consommé (le saccharose). Il est très utilisé pour sucrer les aliments (ou les boissons comme des sodas) sans apporter de calorie. Il se trouve donc dans de nombreux produits allégés en calories.
 
2. QUELLES SONT LES CONTROVERSES ASSOCIÉES ?
 Une controverse scientifique depuis des années tant sur les supposés « avantages nutritionnels » que sur les effets potentiellement néfastes sur la santé
  • Les édulcorants artificiels contenus dans les boissons lights (aspartame, extraits de stévia, sucralose), consommées quotidiennement, augmenteraient le risque de diabète de type 2 (Institut Karolinska, 2016).Les mécanismes associés sont encore mal connus mais plusieurs études proposent des éléments d'explication, notamment concernant les niveaux de réponses glycémique, insulinique et la stimulation de certaines zones du cerveau lors de la consommation d'édulcorants : l'ingestion d'une dose d'aspartame génèrerait une réponse similaire à l'ingestion de saccharose en termes de concentration en glucose et de réponse insulinique dans le sang. En revanche, la stévia serait à l'origine d'un pic d'insuline significativement plus faible que l'aspartame (Anton et al., 2010).
  • Les édulcorants de synthèse (sucralose, aspartame et saccharine) modifieraient la flore intestinale chez la souris et perturberaient le microbiote intestinal (Institut Weizmann, 2014)
  • Controverse relancée par deux études (Soffritti et al., 2011 ; Halldorsson et al., 2011) qui attribuent à l’aspartame une augmentation de la fréquence des cancers et un risque d’accouchement prématuré (lacunes méthodologiques selon les agences sanitaires, notamment l’ANSES)
  • Aspartame suspecté responsable d’insomnie, de troubles du comportement, d’irritations, de dérèglements hormonaux et de dommages neurologiques (HHS, 1994)
  • Substance déconseillée chez des personnes souffrant de phénylcétonurie génétiquement déficientes en phényl-alanine-hydroxylase donc qui ne peuvent pas métaboliser la phényl-alanine (un des composants de l’aspartame) entraînant des dommages neurologiques sévères
  • Innocuité des édulcorants de synthèse selon les agences sanitaires dont l’ANSES, mais elle souligne l'absence de bénéfice nutritionnel propre démontré de cette consommation chez la femme enceinte et rappelle la recommandation générale qui est de limiter la consommation des produits sucrés (mai 2012)
  • Selon l'EFSA l'aspartame "ne présente aucun risque pour la santé avec les niveaux aujourd'hui autorisés en Europe" pour la population générale (y compris les nourrissons, les enfants et les femmes enceintes) (avis contesté de EFSA, 2013)
Une réglementation de plus en plus contraignante
  • Usage réglementé et doses autorisées par type de produits pour l’aspartame (directive européenne 2009/163/UE concernant les édulcorants)
  • Additifs alimentaires exclus de REACH
  • Etiquetage pour alerter les femmes enceintes des produits contenant de l’aspartame en discussion (Parlement européen, 2011)
  • Type de réglementation similaire (doses autorisées) aux Etats-Unis et dans la majorité des pays
  • Le CIC (California’s Carcinogenic Identification Committee) ré-examine les propriétés de l’aspartame qui pourrait être concerné par la Proposition 65 (étiquetage de prévention sur les produits indiquant « known by the state of California to cause cancer »)
  • Projet de loi relatif à l’adoption d'une taxe de 30€/kilo dans le cadre du budget de la sécurité sociale en 2013 en France, abandonné depuis.
Une alerte sociétale poussée par des acteurs très engagés
  • Campagnes très dynamiques de RES et Générations Futures qui demandent l’interdiction au nom du principe de précaution
  • Buzz média fort en début d’année 2011 incitant une perception de risque élevée chez les consommateurs français pour l’aspartame
  • Blogosphère anti-aspartame très développée
  • Controverse également liée au fait que c’est Monsanto qui a participé à l’essor de la molécule.
  • Aspartame sujet phare du documentaire de Marie-Monique Robin Notre poison quotidien
  • Soupçons des conflits d’intérêt dans le processus d’autorisation de l’aspartame : Corinne Lepage, en tant que député européenne, a fait en 2011 une demande d’information auprès de la commission européenne pour que soit communiqués les rapports ayant amenés à l’autorisation de mise sur le marché, après qu’il ait été découvert que l’EFSA n’avait pas les données
  • L'avis de l'EFSA (2013) est contesté par RES et d'autres associations, qui mettent en cause le choix des études bibliographiques choisies par l'agence.
 
3. POSITIONNEMENT DE U
Compte tenu des attentes des consommateurs, des controverses sanitaires sur le sujet, U a supprimé l’aspartame de l’ensemble des produits U depuis 2013.
 
4. SUBSTITUTION DE L'ASPARTAME
L’aspartame a été substitué par d’autres édulcorants : sucralose, stevia, acésulfame etc.
 
 
MATIÈRES GRASSES HYDROGÉNÉES
 
1. QUE DESIGNE-T-ON PAR MATIÈRES GRASSES HYDROGÉNÉES ET QUEL EST LEUR USAGE ?
Les matières grasses sont des produits lipidiques, l’un des trois constituants chimiques principaux de l’alimentation. Les lipides sont classés en plusieurs catégories et celle regardée au niveau nutritionnel est la catégorie des acides gras. Il existe différentes classes d’acides gras :
  • Les acides gras saturés (AGS) en hydrogène : ils ne possèdent pas de double liaison carbone-carbone et l’apport d’AGS doit représenter moins de 12% de l’apport énergétique total par jour selon les recommandations de l’Anses (soit moins de 32% de l’apport lipidique total).
  • Les acides gras mono-insaturés (AGMI) : ils possèdent une double liaison carbone – carbone et l’apport d’AGMI doit être d’environ 15-20% de l’apport énergétique total par jour (soit > à 50% de l’apport lipidique total par jour) ;
  • Les acides gras polyinsaturés (AGPI) : ils possèdent au moins deux doubles liaisons carbone - carbone. Les 2 AGPI les plus connus sont l’acide linoléique (couramment appelé oméga 6, n-6) et l’acide linolénique (couramment appelé oméga 3, n-3). Le rapport optimal oméga 6/oméga 3 est de 5.
 La famille de matières grasses regroupe aussi bien les graisses animales que les huiles végétales.
  • Les graisses animales sont connues pour leur forte teneur en AGS (>32% des acides gras totaux) qui les rendent solides à température ambiante : beurres, saindoux, graisse de canard...
  • Les huiles végétales « liquides » à température ambiante ont une faible teneur en AGS (<32% des acides gras totaux) et leur teneur en AGMI et AGPI varie. Exemple d’huiles végétales à faible teneur en AGS : soja, coton, tournesol linoléique, carthame, maïs, pépin de raisin, colza, tournesol oléique, noix, lin, carthame oléique, noisette, arachide et olive. Ce n’est pas le cas pour l’huile de palme, de coco/coprah qui ont des teneurs en AGS > 50% et qui sont par conséquent solides à température ambiante.
 
Les matières grasses sont fortement controversées pour leur impact sur la santé car selon leur composition en acides gras, elles peuvent avoir des impacts sanitaires positifs à très négatifs. Comme pour le sucre il est d’abord question de « quantité » bien que la « qualité » influe également car les acides gras n’ont pas tous la même valeur nutritionnelle et par conséquent pas les mêmes effets au niveau sanitaire.
 
En outre, cette controverse est fortement liée aux procédés d'hydrogénation nécessaires pour répondre aux contraintes de texture et de stabilité de certains produits transformés.
  • En effet, le procédé d’hydrogénation totale transforme les acides gras insaturés en AGS. Plus une huile est riche en AGS plus elle est « solide » à température ambiante et peut répondre à certaines contraintes techniques. C’est pourquoi l’hydrogénation des huiles « liquides » est aujourd’hui très utilisée.
  • D’autre part, une hydrogénation partielle d’un acide gras insaturé peut entrainer la formation d’acides gras insaturé de type « trans », plus couramment appelé acide gras trans (AGT).
 
2. QUELLES SONT LES CONTROVERSES ASSOCIÉES ?
 Une controverse sanitaire en lien avec la surconsommation d’AGS et sur les risques liés aux procédés d'hydrogénation partielle pouvant entrainer la formation d’acide gras trans
  • Par définition, l’hydrogénation d’une huile augmente la teneur en acides gras saturés de cette huile. Or les AGS sont associés au développement de maladies cardio-vasculaires lorsqu'ils sont consommés en excès, notamment les acides laurique, myristique et palmitique (AFFSA, 2010). L'hydrogénation fait ainsi perdre les avantages nutritionnels d'une huile riche en acides gras insaturés.
  • D’autre part, au cours des procédés d'hydrogénation partielle, il existe un risque de formation d'acides gras trans qui sont très fortement controversés car une consommation excessive est liée à
    - Une augmentation de la probabilité de développer des maladies cardio-vasculaires (AFFSA, 2005).
    - Une augmentation des triglycérides avec un risque accru d’obésité (Gosline et al, 2006)
    - Une augmentation du « mauvais » cholestérol (LDL) favorisant les troubles cardio-vasculaires chez l’homme (Ministère de la Santé, 2000)
    - Une forte augmentation de l’apparition du diabète de type 2 (Trans Fat Task Force, 2006)
Une réglementation hétérogène
  • Aux Etats-Unis, la FDA a décidé d'interdire les acides gras trans d'origine industrielle sont interdits dans les produits alimentaires en 2015. La FDA a par ailleurs proposé en novembre 2013 le retrait de l'appellation GRAS ("Generally Recognized as Safe") pour les huiles hydrogénées.
  • L'ANSES recommande une limitation des apports en acides gras trans à 2% de l'apport énergétique total et un projet de règlement européen sur l'étiquetage nutritionnel est en discussion.
  • Leur utilisation est plus réglementée dans certains pays comme le Danemark, l'Autriche, la Hongrie, la Lettonie, la Suisse, l'Islande, la Norvège ou le Canada.
  • L'EFSA recommande dans un rapport publié en 2015 la mise en œuvre d'une limite légale à respecter par les industriels, au niveau Européen, mais la valeur de cette limite fait encore débat.
Des associations de consommateurs mobilisées pour l'interdiction des acides gras trans dans les produits alimentaires
  • Campagne du Bureau Européen des Unions de Consommateurs (BEUC) en 2015, soutenue par Nestlé et Unilever.
  • Des associations particulièrement actives aux Etats-Unis (Ban Trans Fats, American Heart Association...).
 
3. POSITIONNEMENT DE U
Compte tenu des controverses sanitaires autour des matières grasses hydrogénées et des attentes des consommateurs, U a supprimé les matières partiellement et totalement hydrogénées depuis 2014 sur ces produits à Marques U.
 
4. SUBSTITUTION DES MATIÈRES GRASSES PARTIELLEMENT OU TOTALEMENT HYDROGÉNÉES
U a supprimé 100% des matières grasses partiellement ou totalement hydrogénées sauf sur la référence de matière grasse végétale à frire U où cela impliquerait la suppression du produit, car d’un point de vue technologique il n’est pas possible de fabriquer une matière grasse aussi stable à température ambiante sans hydrogénation. 
La substitution a pu se faire par plusieurs solutions et notamment des mélanges de matières grasses (tournesol/beurre), des matières grasses riches en acides gras saturés (palme durable) etc.
 
 
GLYPHOSATE
 
1. QU'EST-CE QUE LE GLYPHOSATE ?
Le glyphosate est un herbicide non sélectif (ou « total », c’est-à-dire efficace sur l’ensemble des plantes) commercialisé depuis 1974 par la société américaine Monsanto, notamment sous sa forme de produit commercial « Roundup ». Depuis 2000, le brevet étant tombé dans le domaine public, cette substance est commercialisée par de nombreuses autres firmes.
Le glyphosate ou N-(phosphonométhyl)glycine est un acide organique faible, analogue d'un acide aminé naturel, la glycine, doté d'un groupement phosphonate. Souvent préparé sous forme de sel d’isopropylamine, on lui adjoint dans sa formulation commerciale un tensioactif ou surfactant (ex : POE-tallowamine) pour faciliter l’absorption du produit par la plante car seule, la molécule ne pénètre les feuilles que difficilement. Absorbé par les feuilles, il a une action systémique (c’est-à-dire généralisée) sur l’inhibition de la synthèse des acides aminés par la plante, ce qui entraine donc sa mort.
Utilisé par les professionnels (agriculteurs, collectivités) et les particuliers, il s’agit de l’herbicide le plus vendu au monde (650 000 tonnes de produits à base de glyphosate en 2011) et fait partie des deux substances phytosanitaires les plus utilisées (en tonnages) en France avec le soufre. Il s’agit du 1er désherbant utilisé par les 17 millions de jardiniers amateurs en France. Au total, 2000 tonnes sont utilisées par les particuliers et 8500 tonnes par les agriculteurs et autres professionnels. Aux Etats-Unis, il est utilisé notamment en lien avec les cultures génétiquement modifiées « Roundup Ready » pour être résistantes à cet herbicide, et représentant environ la moitié des surfaces agricoles.
 
2. QUELLES SONT LES CONTROVERSES ASSOCIÉES ?
Une alerte sanitaire et environnementale accrue depuis quelques années, notamment en raison des co-formulants utilisés ; un potentiel effet perturbateur endocrinien suspecté
Certaines études dont la méthodologie est très controversée montrent une corrélation entre augmentation de l’usage du glyphosate et l’incidence de certaines maladies :
  • Un phénomène de substitution de la glycine par le glyphosate (acide aminé analogue de la glycine) lors de la synthèse de certaines protéines humaines serait corrélé à un certain nombre de maladies chroniques, notamment les diabètes, obésité, l’asthme, la maladie d’Alzheimer, la maladie de Parkinson et la sclérose latérale amyotrophique). (Samsel & Seneff, 2016).
  • Une étude montre une corrélation entre augmentation de l’usage du glyphosate et incidence de la maladie cœliaque (Samsel & Seneff, 2013).
Globalement, les inquiétudes se concentrent sur une toxicité accrue du glyphosate en formulation commerciale par rapport à la molécule seule :
  • Une étude basée sur une cohorte réelle montre un lien entre glyphosate et un sous-type de lymphoma non-hodgkinien (Eriksson et al., 2008) (risque multiplié par 3).
  • Le glyphosate a été classé « probablement cancérogène pour l’homme » par le CIRC(Centre International de Recherche contre le Cancer) en mars 2015 dans sa formulation commerciale, sur la base d’études in vivo et in vitro.
  • Plusieurs scientifiques soulignent que la toxicité immédiate du glyphosate seul est relativement faible par rapport à celle du mélange glyphosate+adjuvant qui pourrait être toxique pour les cellules notamment lors de la division cellulaire en lien avec l’initiation de cancers (R. Bellé - Université Pierre-et-Marie-Curie, M. Kuntz - CNRS-CEA-INRA-Université de Grenoble)
  • Une étude a montré que le glyphosate, testé pour sa toxicité mais non pour ses effets sublétaux sur les microbes, aurait dans sa formulation commerciale (Roundup) un effet sur l’efficacité de certains antibiotiques et pourrait favoriser des phénomènes d’antibiorésistance (Kurenbach et al., 2015).
Au-delà des études antérieures sur des expositions à fortes doses, de nouvelles études soulèvent des effets toxicologiques avec une exposition à des doses faibles à la formulation commerciale du glyphosate :
  • Une exposition chronique au glyphosate dans sa formulation commerciale (Roundup) à une dose inférieure à la réglementation européenne sur le glyphosate aurait des effets sur le foie et les reins et pourrait s’adduire à l’ADN, phénomène qui pourrait jouer un rôle dans la carcinogénèse (Mesnage et al., 2015).
  • Des études montrent qu’à faible niveau d’exposition, le Roundup aurait un effet perturbateur endocrinien (Clair et al., 2011, Mesnage et al., 2015)
Des inquiétudes sur l’impact environnemental du glyphosate :
  • Le glyphosate et son principal produit de dégradation, l’AMPA (acide aminométhylphosphonique) sont les 2 pesticides les plus retrouvés dans les cours d’eau en France en 2013. L’AMPA est soupçonné d’être plus dangereux pour l’environnement que le glyphosate (demi-vie plus importante notamment).
  • L’augmentation de l’usage du glyphosate, notamment aux Etats-Unis avec les plantes génétiquement modifiées pour être tolérantes au glyphosate, a conduit à l’émergence de résistances de certaines mauvaises herbes, occasionnant notamment des pertes de rendement conséquentes. En France un 1er cas de résistance a été confirmé en 2007 (Inra Dijon).
 
Une réglementation en mouvement depuis le rapport du CIRC de 2015, des méthodologies et des mécanismes d’évaluation qui s’affrontent, un avenir incertain pour le glyphosate en Europe
Le CIRC, organe dépendant de l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé), a classé le glyphosate comme « probablement cancérogène pour l’homme » (groupe 2A) en mars 2015 sur la base d’études sur le glyphosate et sa formulation commerciale.
Une ré-autorisation du glyphosate au sein de l’Union Européenne sur fond de controverse scientifique :
  • Le glyphosate dispose d’une autorisation de commercialisation en Europe (annexe I de la directive 91/414/CE puis règlement 1107/2009/CE), avec des seuils de résidus fixés pour les denrées et pour l’alimentation animale, ainsi que pour l’eau (0.1 µg/L) et une dose journalière admissible fixée à 0.3 mg/kg de poids corporel / jour. Il est classé irritant pour les yeux et dangereux à long terme pour les organismes aquatiques.
  • Lors de la procédure de révision en 2012, son autorisation a été prolongée jusqu’en 2015, le temps que les entreprises fassent la demande de renouvellement de l’autorisation. Des retards dans l’évaluation par l’EFSA (European Food Safety Agency) ont conduit la Commission Européenne à prolonger l’autorisation jusqu’en juin 2016. Par la suite, le vote sur l’autorisation de la substance (pour 15 ans) ayant échoué, la Commission Européenne a décidé la prolongation de l’autorisation du glyphosate pour une période limitée de 18 mois, jusqu’à ce que l’ECHA (Agence européenne des produits chimiques) publie son avis sur les effets du glyphosate sur la santé et l’environnement, attendu au plus tard fin 2017.
  • L'EFSA a conclu en novembre 2015 dans son évaluation de la substance seule, qu’il est improbable que le glyphosate présente un caractère génotoxique ou cancérogène pour l’homme mais a néanmoins établi pour la première fois pour le glyphosate un seuil de sécurité toxicologique intitulé "dose aiguë de référence", de 0,5 mg/kg de poids corporel afin de renforcer les suivis des résidus de glyphosate dans l’alimentation.
  • En avril 2016, le Parlement européen a appelé à interdire le glyphosate dans les jardins et espaces verts publics et privés.
  • Le Joint Meeting on Pesticide Residues (JMPR), un comité affilié à la fois aux Nations Unies et à l’OMS a publié en mai 2016 un rapport affirmant que le glyphosate est "peu probablement génotoxique" et qu’il est "improbable que le glyphosate pose un risque cancérogène pour les humains, du fait de l’exposition par le régime alimentaire"
En France, des restrictions sur la vente aux particuliers et sur les co-formulants :
  • La Ministre de l’Ecologie, Ségolène Royal, a annoncé vouloir interdire la vente en libre-service aux particuliers d’herbicides contenant du glyphosate. En juillet 2015, le Sénat a voté ce décret, avec une application à compter du 1er janvier 2017. Plus largement dans le cadre d’un amendement au projet de loi sur la transition énergétique a également été votée l’interdiction de vente des pesticides aux particuliers à compter de 2019.
  • En France, l'Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire) a retiré en juin 2016 132 autorisations de produits associant la substance active glyphosate au co-formulant POE-Tallowamine. L'Anses avait conclu "qu'au vu du niveau de preuve limité à la fois chez l’animal et chez l’homme, le glyphosate ne peut être considéré comme cancérogène probable" mais avait identifié "un point de préoccupation concernant les co-formulants contenus dans les préparations à base de glyphosate, en particulier la POE-Tallowamine".
Certains pays européens ont restreint l’utilisation de produits associant du glyphosate :
  • Malte a annoncé vouloir interdire le glyphosate.
  • L'Italie a limité l'usage du glyphosate (retrait de 68 produits phytosanitaires en association avec le POE-Tallowamine).
Aux Etats-Unis, une réglementation moins exigeante, des résidus jusqu’ici quasiment non suivis
  • Le glyphosate est également utilisé aux Etats-Unis en pré-récolte.
  • L’EPA (Environmental Protection Agency) a conclu dans un rapport en juin 2015 qu’il n’y avait pas de preuves suffisantes sur le caractère perturbateur endocrinien du glyphosate.
  • Dans le cadre du processus d’autorisation du glyphosate, l’EPA a classé le glyphosate comme « probablement non cancérogène pour l’homme » mais a annoncé vouloir compléter cette évaluation d’ici fin 2016.
  • Les seuils toxicologiques sont beaucoup moins exigeants que l’UE : seuil pour l’eau : 700 µg/L et DJA = 1.75 mg/kg de poids corporel / jour
  • La FDA (Food and Drug Administration) a annoncé en février 2016 qu’elle allait commencer à suivre les résidus de glyphosate dans les aliments afin de quantifier l’exposition des consommateurs.
 
Le glyphosate, focus n°1 de l’alerte sociétale sur les pesticides
Des campagnes virulentes des ONG en Europe et en France lors des phases d’évaluation du glyphosate en 2015 et 2016 :
  • En mars 2015, France Nature Environnement appelle à l’interdiction de la vente de glyphosate en zones agricoles et à revoir la classification du glyphosate dans la réglementation européenne, en mettant en avant l’avis du CIRC et le caractère potentiellement perturbateur endocrinien du glyphosate.
  • Suite à l’extension temporaire de l’autorisation du glyphosate, Greenpeace a appelé en juin 2016 la Commission Européenne a préparer un « plan de sortie du glyphosate », remettant notamment en cause la transparence sur le processus d’évaluation conduit par l’EFSA (basé notamment sur des études produites par les industriels, portant uniquement sur la substance seule) par rapport à celui conduit par le CIRC (études scientifiques publiques, transparence sur les experts, substance et produit commercial évalués). Greenpeace dénonce également « les liens avec l’industrie d’au moins deux des experts impliqués dans l’évaluation du JMPR ».
  • Suite au classement par le CIRC, Greenpeace Allemagne a classé le glyphosate classé dans sa blacklist des pesticides (sur un total de 520 substances actives autorisées par l’UE, 209 sont considérées dangereuses) dont 111 considérées dangereuses pour la santé humaine parmi lesquelles le glyphosate.
  • L'association écologiste Générations Futures a déposé une plainte pour tromperie aggravée le 18 mai 2016 auprès du Procureur de la République de Paris concernant les modes d’évaluation de la molécule. Pour Générations Futures, « l'agence allemande BfR chargée de l'évaluation de cette molécule, l’EFSA et les fabricants tels que Monsanto ont participé à donner une image exagérément sûre de ce produit ». L'association participe également à une plainte commune déposée avec cinq autres ONG, Global 2000, PAN Europe, PAN UK, Nature et Progrès Belgique et wemove.fr devant les juridictions allemandes à l'encontre du BfR, pour "déni des effets cancérogènes du glyphosate".
  • En 2013, l’ONG Friends of the Earth Europe a conduit des tests d’urine dans 18 pays européens montrant que 44 % de tous les échantillons contiennent des traces de glyphosate.
  • En 2016, une étude de l’Umwelt Institut de Munich a montré la présence de glyphosate dans les 14 marques de bières allemandes les plus populaires. En Suisse, un magazine de consommateurs a fait faire une étude montrant que le glyphosate apparait dans 40% des bières vendues en Suisse.
Aux Etats-Unis, une prise de conscience qui s’accélère sur les niveaux d’exposition au glyphosate :
  • En mars 2016, l’association Moms Across America lance une campagne de test de résidus dans les denrées. 10 vins californiens testés montrent la présence de glyphosate
  • Une analyse de miel par la FDA a conclu à la présence de pesticides dans tous les échantillons, parfois à un niveau 2 fois supérieur à celui autorisé dans l’Union Européenne.
  • Une analyse conduite par l’Université de Californie à San Francisco pour l’ONG « The Detox Project » a montré sur un échantillon de 131 personnes que 93% d’entre elles avaient des résidus de glyphosate dans leur corps, les enfants ayant le plus haut niveau moyen.
  • En mai 2016, une coalisation d’associations a remis 500,000 pétitions à l’EPA pour exiger le retrait du glyphosate aux Etats-Unis.
Une mobilisation citoyenne de très grande envergure contre le glyphosate et la décision européenne :
  • En avril 2016, un sondage YouGov mené auprès de 7000 citoyens dans les 5 plus gros pays européens a montré que les 2/3 de la population étaient en faveur d’une interdiction du glyphosate.
  • Une campagne d'Avaaz en juin 2016 a recueilli 1,4 million de signatures contre l'utilisation du glyphosate.
 
3. POSITIONNEMENT DE U
 
Compte tenu des attentes des consommateurs, des controverses sanitaires, sociétales et environnementales sur le sujet, U à éliminer de son offre MDD le Glyphosate depuis 2015 et au regard de ses convictions a souhaité aller plus loin stoppant la commercialisation des produits MN possédant cette molécule dés 2017.
 
4. SUBSTITUTION DU GLYPHOSATE
 
Le glyphosate présent dans les produits en Marque U a été remplacé par une substance naturelle aux effets herbicide, l’acide pélargonium entrant dans la catégorie des produits phytosanitaire de biocontroles.
 
 
INSECTICIDES DE STOCKAGE BLÉ
 
1. QUE SONT INSECTICIDES DE STOCKAGE BLÉ ET QUELS SONT LEURS USAGES ?
 
Les pesticides sont des substances actives ou préparations utilisées pour la prévention, le contrôle ou l’élimination d’organismes jugés indésirables. 90% des pesticides utilisés en France concernent un usage agricole. Selon la cible visée, les pesticides utilisés en agriculture sont majoritairement les herbicides (lutte contre les mauvaises herbes), les fongicides (lutte contre les maladies) ou les insecticides (lutte contre les insectes).
En France, la filière blé tendre est une filière agricole majeure : elle occupe la majorité des surfaces agricoles (5.2 millions d’ha en 2015 , 37.5 millions de tonnes de blé tendre produites en 2014/2015 ) et la France est le 2ème producteur européen de farine, majoritairement utilisée pour la panification, mais aussi pour la biscuiterie et la biscotterie. En moyenne, en 2011 une parcelle de blé tendre était traitée 5.8 fois, majoritairement par des fongicides et des herbicides.
Après sa récolte et avant sa transformation ou sa commercialisation, le blé est stocké dans des silos, pendant une période qui peut durer quelques mois. Durant cette période de stockage du blé, la protection contre les attaques des bioagresseurs se poursuit afin de garantir la qualité sanitaire du blé. Des insecticides de stockage peuvent alors être utilisés afin d’éviter que des insectes ne s’y développent (par exemple les charançons) afin de garantir la norme « zéro insecte vivant », et ce, soit chez les agriculteurs (stockage à la ferme), soit au niveau des organismes stockeurs (coopératives, négoces). Pour le cas des céréales et notamment du blé, deux types d’usages des insecticides durant la phase de stockage sont distingués : les insecticides utilisés pour le traitement des grains lors du stockage (insecticides de contact ou fumigants) et ceux utilisés pour la désinsectisation des locaux de stockage vides destinés à recevoir une récolte.
Les insecticides de stockage utilisés sont principalement des organophosphorés (ex : pyrimiphos-méthyl, chlorpyrifos-méthyl…) et des pyréthrinoïdes (deltaméthrine, pyréthrines…).
 
2. QUELLES SONT LES CONTROVERSES ASSOCIÉES ?
 Une alerte sanitaire et environnementale importante sur les insecticides de stockage et les synergisants
  • Sur les céréales, le risque sanitaire en termes de résidus de pesticides est principalement lié aux résidus d’insecticides de stockage, dont la rémanence est importante (3 à 9 mois). Ainsi, le pyrimiphos-méthyl, insecticide de stockage des grains de céréales récoltés, a été quantifié en 2011 dans ¼ des échantillons de céréales (Anses 2014).
  • Certaines substances utilisées comme insecticides de stockage font l’objet de doutes concernant leur toxicité :Deltaméthrine : toxicité aigue de catégorie 3 (UE) et caractère perturbateur endocrinien (PE) suspecté (Liste TEDX)
  • Cyperméthrine : caractère PE suspecté (liste TEDX)
  • Chlorpyrifos méthyl : caractère PE suspecté (liste TEDX), inhibiteur de la cholinestérase, classé PAN Bad actor (PAN)
  • Pyrimiphos méthyl : caractère PE suspecté (liste TEDX), inhibiteur de la cholinestérase, classé PAN Bad actor
  • Pyréthrines : caractère PE suspecté (liste TEDX)
  • Les synergistes ou synergisants comme le pipéronyl butoxyde (PBO), non classés comme produits de protection des plantes mais utilisés de manière combinée avec les insecticides afin d’en augmenter l’effet, font également l’objet d’une controverse sanitaire concernant leur innocuité pour la santé et pour l’environnement. S’il n’a pas de classement toxicologique à l’heure actuelle, le PBO est classé très toxique pour les organismes aquatiques (Environmental Science, Bayer).
 
Une réglementation qui encadre l’utilisation des insecticides de stockage et la présence de résidus dans les aliments, mais des inconnues qui nécessitent de réduire le risque d’exposition
  • Pour chaque matière active autorisée en tant qu’insecticide de stockage, une dose d'application et une LMR (limite maximale de résidus) sont définies.
  • Les insecticides de contact sont autorisés sur le stockage des céréales (a contrario d’autres cultures) : le pyrimiphos-méthyl est ainsi par exemple autorisé comme insecticide sur les grains et pour la désinsectisation des parois de stockage.
  • Certaines substances, comme le malathion et le dichlorvos, ont été retirées en 2008 notamment du fait d’une incertitude concernant le risque de toxicité pour les applicateurs et les travailleurs à proximité.
  • La LMR du pyrimiphos-méthyl sur blé est fixée à 5mg/kg (soit 10 fois le niveau sur d’autres céréales, abaissé suite à l’avis de l’EFSA sur les risques d’exposition chronique). La DJA du pyrimiphos-méthyl est établie à 0.004 mg/kg de poids corporel.
  • Sur le blé, la LMR du chlorpyrifos-méthyl est établie à 3 mg/kg ; celle de la deltaméthrine à 2 mg/g.
 
Des alertes sociétales régulières de la part des lanceurs d’alerte sur le sujet des insecticides de stockage, particulièrement pointés du doigt
  • En 2013, Générations Futures a publié une étude (rapport EXXPERT 1) portant sur des aliments à base de blé (céréales, pâtes, pains de mie, brioches, croissants) montrant que 75% de ces aliments contenaient des résidus de pesticides. Sur ces 75 %, tous contenaient une ou plusieurs substances, organophosphorées ou pyréthrinoïdes, suspectées d'être perturbatrices du système endocrinien. Par ailleurs le rapport indique que ces substances correspondent à des insecticides de conservation « pulvérisés à fortes doses dans des entrepôts de stockage des céréales » (pyrimiphos-méthyl, chlorpyrifos-méthyl, cyperméthrine, PBO).
  • La campagne de Générations Futures portant sur les pesticides dans les mueslis en octobre 2016 a mis en avant 15 marques qui contenaient toutes des pesticides dans des proportions variables. Parmi ces pesticides, la plupart des résidus retrouvés proviendraient des insecticides utilisés lors du stockage des céréales dans les silos (Consoglobe, octobre 2016).
  • Parmi les pesticides identifiés par Greenpeace comme dangereux pour les abeilles et la santé humaine et pointés du doigt pour la course Zéro pesticides, figurent en bonne place des pyréthrinoïdes et organophosphorés utilisables potentiellement comme insecticides de stockage : cyperméthrine, deltaméthrine, chlorpyrifos…
 
3. POSITIONNEMENT DE U
 
Compte tenu des attentes des consommateurs, des controverses sanitaires et sociétales sur le sujet, U a engagé une démarche de limitation des insecticides de stockage dans les produits contenant majoritairement de la farine grâce à la mise en œuvre d’un cahier des charges spécifique sur le blé. Ce cahier des charges impose notamment une origine France, la mise en œuvre de bonnes pratiques de culture ainsi que des exigences sur l’absence d’insecticides de stockage.
 
4. PRODUITS CONCERNÉS PAR LA DÉMARCHE
 
Les produits concernés par la démarche spécifique sur le blé et donc sur l’absence d’insecticides de stockage sont les suivants :
- Farine sachets U : 10 références
- L’ensemble des baguettes, pains, pavés (complets, céréales, campagne, natures) à Marque U vendus au rayon Boulangerie des magasins : 11 références
 
 
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