Cette méthode “4 pas” est parfaite pour protéger vos enfants des écrans

Marre de voir vos enfants devenir de plus en plus dépendants aux écrans ? Adoptez la méthode "4 pas" inspirée de l'Académie Américaine de pédiatrie.
 
Tous les jours c'est le même combat. Dès qu'ils rentrent de l'école, à la moindre occasion vos enfants se ruent comme un seul homme vers leurs tablettes, ordinateurs, téléphones. Peu importe l'heure, peu importe le lieu, dès qu'un écran est disponible c'est comme s'ils n'étaient plus maîtres de leurs corps. Ils peuvent y passer des heures happés, hypnotisés.
Mais leur inactivité n'est pas le plus grand de vos soucis. Depuis qu'ils ont un tel accès aux écrans, vous avez remarqué qu'ils ne s'intéressent plus aux livres. Ils ne jouent plus ensemble, ils ne communiquent plus avec vous. Pire encore, vous avez la sensation qu'ils ne sont plus capables de communiquer.
 

Quel est l'impact des écrans sur les enfants / ado ?

Ces dernières années, de nombreuses études relatives aux écrans et leurs effets néfastes sur les enfants et ados ont vu le jour. En France mais aussi dans le reste du monde, l'alerte est donnée. Mais n'est-ce pas déjà trop tard ? D'après une enquête de Santé Publique France, dès l'âge de 2 ans, les enfants passent plus d'une heure par jour devant un écran. Entre 3 et 5 ans, on passe à plus d'une heure et demie. Conséquences ? On constate des cas d'addiction aux écrans de plus en plus tôt. Plus ces addictions se développent tôt, plus elles ont des effets irréversibles : troubles du sommeil, troubles du langage et enfin troubles du comportement et de la communication.
Une fois arrivé à l'adolescence, les problématiques s'intensifient avec la question de la sécurité sur Internet. On le sait, il est aujourd'hui très facile d'avoir accès à des contenus extrêmes, le cyberharcèlement est aussi un sujet capital.

La méthode "4 pas", le secret pour protéger ses enfants des écrans ?

Interviewé par nos confrères du madame Figaro, le docteur Sylvie Dieu Osika pédiatre explique la méthode inspirée par les recommandations de l'Académie américaine de pédiatrie et imaginée par Sabine Duflo, membre du collectif CoSE. La méthode appelée "4 pas" peut se résumer ainsi :
Pas d’écrans le matin : les écrans sont des capteurs d'attention, une exposition prolongée dès le matin pourrait donc fatiguer son système attentionnel avant même qu'il arrive en classe. Or un enfant fatigué est un enfant qui n'est plus capable de se concentrer.
Pas d’écrans durant les repas : le repas est un moment de partage. Or une télévision allumée capte toute l'attention et ne permet pas d'échange. On constate aussi que le contenu parfois angoissant des programmes télévisés peut avoir des répercussions directes sur votre enfant, affecter son comportement et sa gestion de ses émotions.
Pas d’écrans avant de s’endormir : l'écran diffuse une lumière bleue (LED) qui inhibe la mélatonine, hormone régulatrice du sommeil, ce qui empêche l’enfant de s’endormir naturellement. De plus les images qu'il a visionnées juste avant de s'endormir stimulent encore son esprit, ce qui rend la phase d'endormissement encore plus longue.
Pas d’écrans dans la chambre de l’enfant : le sommeil de votre enfant risque d'être considérablement diminué avec une télévision / des écrans dans sa chambre. De plus, vous n'avez aucun contrôle sur ce qu'il regarde, ce qui peut mener au visionnage de contenus qui ne sont pas adaptés à son âge.

Comment instaurer un rapport sain entre enfants et écrans ?

En plus de cette méthode, il est important de prendre d'autres mesures. Le Dr.Osika conseille même de ne pas avoir recours aux écrans avant que le langage de vos enfants soit bien développé, c’est-à-dire avant que son langage soit intelligible pour tous. Si limiter le temps d'utilisation des écrans est essentiel, il est aussi important de contrôler ce à quoi vos enfants ont accès. Les systèmes de contrôle parental doivent donc être utilisés au maximum et dans le cas où votre enfant serait malgré tout exposé à un contenu inapproprié, il est important de prendre le temps d'en parler avec lui et de l'aider à démêler le vrai du faux.
Cependant, il n'est pas non plus nécessaire de tomber dans la diabolisation des écrans. Comme le dit le Dr.Osika "les parents ne doivent pas culpabiliser, nous avons tous mis nos enfants devant des dessins animés ! Faire un selfie avec son bébé ou un Skype avec son enfant à côté de soi n’est pas dangereux, ce sont les contenus qui posent problème. L’essentiel est donc de savoir ce que l’enfant regarde, d’être disponible pour lui car il se construit à travers notre regard, de l’accompagner et d’échanger avec lui."