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COMPRENDRE NOTRE POLITIQUE DE SUBSTITUTION DES SUBSTANCES CONTROVERSÉES DANS NOS PRODUITS U

Posté le 28/09/2022 | Par SUPER U
COMPRENDRE NOTRE POLITIQUE DE SUBSTITUTION DES SUBSTANCES CONTROVERSÉES DANS NOS PRODUITS U
COMPRENDRE NOTRE POLITIQUE DE SUBSTITUTION DES SUBSTANCES CONTROVERSÉES DANS NOS PRODUITS U
 
Pour le consommateur, certaines substances présentes dans les produits de consommation courante suscitent des interrogations sur les potentiels risques pour la santé. Car bien souvent, dans la conscience collective, autour de tout produit chimique existe une connotation péjorative.
Ces préoccupations sont amplifiées par les médias et certaines discussions scientifiques mais également par manque d’information et de transparence.
Les consommateurs, à tort ou à raison, ont conclu sur la toxicité de ces substances. Ces inquiétudes nous parviennent de manière directe par les remontées de nos clients au travers nos magasins et les demandes d’information sur nos produits.
Conscient de ces craintes et de l’attente des consommateurs vers des produits de plus en plus simplifiés, nous avons pris le parti de ne pas nous réfugier uniquement derrière la réglementation et avons considéré qu'aller au-delà de celle-ci en supprimant peu à peu ces substances controversées, faisait partie de notre mission vis à vis de nos clients. Leurs besoins, notre priorité.
Mais pour cela nous avons dû définir une mécanique de classement de ces substances afin d’en prioriser le plan de leur élimination.
 
 
LE PRINCIPE DE LA DÉMARCHE
- Le danger représente la base de la controverse sanitaire.
- La controverse nait d’une alerte, une crainte ou une perception de risque que celui-ci soit avéré ou non.
- L’effet de seuil ne peut pas être considéré comme une règle absolue.
- La crainte de l’effet cocktail
 
LE PÉRIMÈTRE DE LA DÉMARCHE
 Périmètre d’étude
Le périmètre considéré pour cette étude sur les substances controversées a délibérément été choisi large afin de prendre en compte l’ensemble des sujets possibles (subis ou choisis) impliquant un levier d’action de Système U simple ou marginal. Une démarche globale se doit d’avoir une vision exhaustive des sujets controversés. 
- Matières premières
- Traitements des matières premières (production)
- Formulation et fabrication (Industriel)
- Emballage
- Distribution et utilisation (magasin et conso)
 
Huit grandes familles de substances controversées
Les milliers de substances controversées ont été classifiées en huit grandes familles. En fonction de leur poids de controverse relatif, dans chaque famille 5 à 17 substances ont été retenues.
- Composants alimentaires dont additifs
- Composants non alimentaires et emballages
- Additifs cosmétiques
- Pesticides
- Composés néoformés indésirables
- Polluants aquatiques ou atmosphériques
- Substances nano particulaires
- Autres substances polémiques 
 
LA MÉTHODOLOGIE DE LA DÉMARCHE
 Elle repose sur l’établissement du niveau de controverses classé de absence à majeure et reposant sur 3 critères : 
- Un indicateur d’alerte sanitaire : Une notation de chaque substance en fonction de la nature des dangers toxiques qui lui sont associés (cancérigène, mutagène, reprotoxique, perturbateur endocrinien, allergène, …), ainsi que de son caractère bioaccumulable et persistant. 
- Un indicateur de benchmark réglementaire : Une notation selon le niveau de réglementation de celle-ci au niveau nationale ou international. 
- Un indicateur de préoccupation sociétale : Une notation de l’appréciation de nos clients, de l’opinion publics et des ONG sur l’utilisation de cette substance.
La priorisation de substitution s’est faite :
- Sur les familles dans lesquelles ces substances sont les plus régulièrement trouvées.
- Sur les catégories de substances ayant le plus fort buzz sociétal. 
Notre ambition, mettre à disposition de nos client des produits exempts de substances controverses.
Notre méthode éliminer prioritairement de nos produits toutes les substances controversées dans le cadre d’un plan programmatique de substitution. 
Toutes les substances définies comme prioritaires possèdent une fiche de position permettant de comprendre l’ensemble des enjeux sécuritaire réglementaire et sociétaux.
 
Vous trouverez ci-dessous les substances les plus remises en cause :
 
 ALUMINIUM CHLOROHYDRATE 
1. QU'EST-CE QUE L'ALUMINIUM CHLOROHYDRATE ET QUEL EST SON USAGE ?
 L’aluminium chlorohydrate (CAS 12042-91-0) est le plus courant des sels d’aluminium. Il reste aujourd'hui le plus utilisé. L’aluminium chlorohydrate remplit 3 fonctions :
  • Agent antitranspirant : (ou antiperspirant) réduit la transpiration, à ne pas confondre avec un agent déodorant
Agent astringent : resserre les pores de la peau
Agent déodorant : réduit ou masque les odeurs corporelles désagréables, à ne pas confondre avec un agent antiperspirant (ou antitranspirant)
L’aluminium chlorohydrate figure parmi les ingrédients phares dans la composition des déodorants et des anti-transpirants vendus dans le commerce.
 
2. QUELLES SONT LES CONTROVERSES ASSOCIÉES ?
 Des impacts sanitaires potentiellement majeurs :
Aucun lien avéré entre l’utilisation d’anti-transpirants contenant des sels d’aluminium et le cancer du sein malgré un nombre grandissant d’études qui indiquent une probable corrélation dont certaines très récentes (Darbre, 2006 ; McGrath, 2003 ; Mandriota et Sappino, 2016)
Évaluation du risque impossible dû au manque de données adéquates sur la pénétration transcutanée permettant d’estimer la dose d’aluminium dans l’organisme résultant de l’utilisation de cosmétiques (Opinion du CSSC, 2014)
Possible lien avec la maladie d’Alzheimer (Graves et al., 2006)
Publication de l'étude 'Evaluation du risque lié à l'utilisation de l'aluminium dans les produits cosmétiques' (AFFSAPS, 2011) : préconise une limite de 0,6% de concentration en aluminium
Possible écotoxicité : persistance et bioaccumulation (Environment Canada Domestic Substance List)
Une réglementation qui autorise les sels d’aluminium dans les produits cosmétiques
Innocuité des produits cosmétiques contenant des sels d'aluminium selon la réglementation cosmétique et non restriction de l’utilisation de l’aluminium chlorhydrate (règlement (CE) no 1223/2009)
Restriction au Canada : concentrations maximales autorisées sous sa forme non hydratée de 25%
Interdiction par le label ECOcert dans les produits certifiés
Une controverse sociétale très forte fondée sur l’utilisation des sels d’aluminium dans les déodorants basé sur le principe de précaution
Substances identifiées par Greenpeace France (Cosmetox, 2005)
Dossier de 60 millions de consommateurs montrant qu'aucun produit testé n'est satisfaisant (trop d'aluminium ou pas assez efficace) (2012)
L'aluminium est "l'ingrédient du mois" d'avril 2012 de l'Observatoire des cosmétiques qui consacre un dossier à ses fonctions et la controverse qui l'entoure
Les associations de consommateurs (UFC-Que Choisir, 60 millions de consommateurs) ainsi que l’ONG WECF (Guide Cosmétiques femmes enceintes, 2015) recommandent de ne pas utiliser de déodorants et d’anti-transpirants contenant de l’aluminium chlorohydrate qui pourrait être étroitement lié au cancer du sein.
 
3. POSITIONNEMENT DE U
Compte tenu des controverses sanitaires de l’aluminium chlorhydrate notamment vis-à-vis de son implication dans le cancer du sein, et des attentes des consommateurs sur le sujet, U s’est engagé dans une démarche de substitution de l’aluminium chlorohydrate allant jusqu'à stopper les références de déodorant anti transpirant à sa marque.
 
4. SUBSTITUTION DE L'ALUMINIUM CHLOROHYDRATE
L'aluminium chlorohydrate n'ayant pas pu être substitué dans les anti-transpirants, U a décidé de ne plus commercialiser d'anti-transpirants à sa marque, uniquement des déodorants.
 
COLORANT CARAMEL E150D
 1. QU'EST-CE QUE LE COLORANT CARAMEL E150D ET QUEL EST SON USAGE ?
Le colorant caramel E150 est un colorant alimentaire de couleur jaune clair à brun foncé, soluble dans l'eau. Il est préparé par l'action contrôlée de la chaleur sur des glucides par un processus de caramélisation. 
L'ajout d'ammoniaque et/ou de sulfites permet de produire quatre différents types de colorants caramel : 
- E150a : caramels ordinaires utilisés dans des boissons alcoolisées (1% des usages), 
- E150b : caramel de sulfite caustique utilisé dans des biscuits et céréales (2% des usages), 
- E150c : caramels ammoniacaux, utilisés dans des bières, confiseries, sauces et du pain (27% des usages), 
- E150d : caramels issus du sulfite d’ammonium, utilisés dans des aliments acides comme les sodas, le thé glacé, le vermouth et des vinaigres (70% des usages).
 
2. QUELLES SONT LES CONTROVERSES ASSOCIÉES ?
 Des avis scientifiques divergents quant à la cancérogénicité du E150D
La controverse sanitaire concernant le colorant E150d porte sur le 4-méthylimidazole (4-MEI) qui peut se former au cours du processus de fabrication du colorant et dont le niveau de toxicité fait débat au sein de la communauté scientifique :
- Le 4-MEI est classé « peut-être cancérogène pour l’homme » (groupe 2B) par le Centre International de Recherche sur le Cancer (CIRC)
- Certaines études ont démontré le caractère cancérogène du 4-MEI sur les souris et les rats 
- Selon la FDA, le E150d n’est pas toxique au niveau d’exposition couramment observé
- Selon l’EFSA, les quatre colorants caramel ne sont ni cancérigènes, ni génotoxiques.
Une réglementation hétérogène 
- Le E150d est autorisé en Europe et aux Etats-Unis, avec des préconisations différentes : 
L’EFSA a réévalué le colorant E150 et ses composés en mars 2011 et précisé que la Dose Journalière Admissible ne doit pas dépasser 300mg/kg de poids corporel pour l’ensemble des 4 caramels E150.
Le JECFA (comité international mixte entre l’OMS et la FAO) préconise quant à lui de ne pas dépasser 200 mg/kg de poids corporel.
En 2012, l’Etat de Californie a inscrit le 4-MEI dans la Proposition 65 (liste des produits chimiques potentiellement cancérigènes) avec une dose maximale quotidienne sans effet nocif fixée à 29µg/jour. Cette mesure impose ainsi un étiquetage spécifique pour tous les produits dont la teneur en 4-MEI dépasse ce seuil.
- Ces différences de préconisations peuvent s’expliquer par des méthodes d’évaluation des risques différentes. 
- Le E150d n'est pas autorisé en alimentation biologique (U.E., RCE 889/2008). 
Des acteurs poussés à se positionner
- Aux Etats-Unis, le CSIP (Centre pour la science dans l'intérêt du public) a demandé à certaines multinationales de marques de sodas de revoir leurs recettes dans l'État de Californie.
- En 2013 : Pepsi et Coca-Cola ont annoncé qu’ils allaient éliminer le E150d – en appliquant la contrainte de la Californie pour tous leurs produits
 
3. POSITIONNEMENT DE U
 Compte tenu des attentes des consommateurs, des controverses sanitaires et environnementales sur le sujet, U a engagé une démarche de substitution des colorants caramel E150c et E150d dans les produits à Marques U depuis 2012.
 
4. SUBSTITUTION DU COLORANT CARAMEL E150D
 En 2012, les équipes de U ont identifié 57 références à Marques U qui contenaient des E150c ou E150d. Il reste désormais moins d’une vingtaine de références qui contiennent encore des E150c ou E150d et sur lesquelles les équipes travaillent à une substitution tout en conservant les qualités organoleptiques des produits.
La substitution se fait par : 
- Du colorant caramel E150a (caramel ordinaire)
- Ou des colorants naturels
 
PHÉNOXYÉTHANOL
1. QU'EST-CE QUE LE PHÉNOXYÉTHANOL ET QUEL EST SON USAGE ?
 Le phénoxyéthanol appartient à la famille des éthers de glycol aromatiques.
Il est utilisé pour ses propriétés d'agent de conservation par l’industrie pharmaceutique, détergents et cosmétique (crème, shampoing, lotion, lingette, démaquillant, vaseline et fixateur de parfum) pour des produits destinés à l’adulte ou à l’enfant.
Le phénoxyéthanol serait l’un des conservateurs les plus utilisés (présent dans 50% des produits analysés) dans l’industrie cosmétique seul ou en association avec d’autres conservateurs (ANSM, 2002).
 
 2. QUELLES SONT LES CONTROVERSES ASSOCIÉES ?
 Les éléments scientifiques confirment certains effets néfastes d’une exposition à haute dose
Allergène reconnu, effets néfastes plus accentués chez les enfants de moins de trois ans :
Plusieurs études prouvent ses effets allergènes en cas de contact cutané
Puissant allergène (Heidary, 2005)
Peut provoquer de l’urticaire ou de l’eczéma chez certaines personnes (INRS, 2010)
Ses effets neurotoxiques ont été aussi prouvés lors d’une longue exposition à forte dose (céphalées, perte de mémoires, irritabilité) (INRS, 2008)
Le phénoxyéthanol est référencé dans l’Union Européenne comme irritant, toxique pouvant être dangereux pour l’environnement
Danger renforcé pour les enfants de moins de 3 ans :
En mai 2012 l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) a publié un rapport concernant le risque lié à l’utilisation du phénoxyéthanol dans les produits cosmétiques destinés aux enfants de moins de trois ans à partir des données d’exposition recueillies auprès de l’Industrie cosmétique
ANSM recommande de (1) ne pas utiliser de phénoxyéthanol dans les produits cosmétiques destinés au siège (lingettes par exemple) des enfants de moins de trois ans et de (2) restreindre la concentration de cette substance dans tous les autres types de produits à 0,4 % (au lieu de 1 % actuellement). ANSM n’a pas jugé nécessaire de modifier la valeur de concentration maximale pour les adultes
Le CSSC (Comité Scientifique européen pour la Sécurité du Consommateur) a publié son Opinion sur le phénoxyéthanol, qui a été adoptée en mars 2016. Conclusion : ce conservateur est sûr en cosmétique à la concentration maximale actuellement en vigueur, et pour tous les consommateurs, quel que soit leur âge.
Eléments réglementaires : son usage dans les produits cosmétiques est limité dans l’Union européenne
Le phénoxyéthanol est autorisé en UE en tant que composant cosmétique mais il est soumis aux restrictions (règlement (CE) 1223/2009) avec une concentration maximale de 1% dans les préparations prêtes à l’emploi.
Le phénoxyéthanol n’est pas autorisé en cosmétique biologique (Cosmebio, Nature&Progrès, BDIH, Ecocert, Natrue, Cosmos)
Des mesures réglementaires existent à l’étranger : Autorisation restreinte au Japon (concentration maximale dans les cosmétiques) (Japan's Standards Cosmetics)
La controverse sociétale élevée avec une forte défiance des associations et des consommateurs
Moins connu du grand public en tant que substance individuelle comparé à d’autres conservateurs tels que les parabènes, son niveau de controverse est tout de même élevé car il appartient à la famille des conservateurs au sens large (ainsi qu’à la famille des éthers de glycol, qui est également considérée comme une famille de substances préoccupantes par le grand public).
Sa controverse est notamment liée à sa présence dans les produits pour bébé : les publications sont surtout liées au buzz de novembre 2012 et de février 2016 dénonçant sa présence dans les lingettes pour bébés.
Les associations de consommateurs (UFC Que Choisir, 60 millions de consommateurs) dénoncent sa présence dans les produits cosmétiques, jugé comme « conservateur toxique pour le foie et le sang », en pointant du doigt les marques Bébé Cadum, Mixa, Nivea et Pampers.
L’ONG Women in Europe for a Common Future classe le phénoxyéthanol comme ingrédient à risque élevé (Project Nesting, 2016).
 
3. POSITIONNEMENT DE U
 Compte tenu des attentes des consommateurs, des controverses sanitaires sur le phénoxyéthanol en particulier pour les produits à destination des bébés, U a engagé une démarche de substitution du phénoxyethanol dans les produits cosmétiques et les produits d'entretien.
 
4. SUBSTITUTION DU PHÉNOXYÉTHANOL
 Aucun produit cosmétique à Marque U ne contient de phénoxyéthanol aujourd'hui. Celui-ci a été remplacé par d'autres conservateurs : le benzoate de sodium ou le sorbate de potassium, deux conservateurs autorisés dans les produits cosmétiques bio.
Une dizaine de références de détergents contiennent encore du phénoxyéthanol, dont quatre en tant que conservateurs d'une matière première. Les détergents hypoallergéniques en contiennent car nous nous interdisons dans ces produits l'utilisation des isothizolinones, qui sont des sensibilisants cutanés et que nous ne parvenons pas pour l'instant à trouver d'autres alternatives.
 
HUILE DE PALME
1. QU'EST-CE QUE L'HUILE DE PALME ET QUEL EST SON USAGE ?
L’huile de palme est une huile extraite à chaud des fruits du palmier à huile. Elle est particulièrement intéressante pour ses propriétés physiques favorables (semi-solide à température ambiante, stabilité, résistance à l’oxydation) et pour son faible coût de production (très bon rendement à l’hectare). Elle est principalement utilisée dans l’industrie agroalimentaire (80%) pour de nombreux produits - céréales, biscuiteries, crèmes glacées, barres chocolatées, plats préparés – et dans l’industrie cosmétique (19%) sous forme de dérivés.
 
2. QUELLES SONT LES CONTROVERSES ASSOCIÉES ?
 Une huile controversée de par sa composition nutritionnelle
La faible qualité nutritionnelle de l’huile de palme fait l’objet de controverses sanitaires notamment de par sa forte teneur en acides gras saturés & son rapport Oméga 6/ Oméga 3 qui n’est pas optimal selon les recommandations de l’ANSES :
En effet l’huile de palme est constituée de 50% d’acides gras saturés (contre 14% seulement pour l’huile d’olive). La teneur élevée en acides gras saturés est accusée d’augmenter les concentrations de cholestérol de type LDL et HDL et de triglycérides, lesquels sont associés à des risques accrus de maladies cardiovasculaires et d’obésité.
Par ailleurs, l’huile de palme perd sa richesse en vitamine A et E au cours du raffinage et présente un rapport en teneur en oméga 6 et oméga 3 non optimal (rapport de 20/1, contre un rapport optimal de 5/1 recommandé par l’ANSES).
Une huile controversée d’un point de vue environnemental
La consommation mondiale d’huile de palme a quasiment doublé tous les 10 ans depuis 40 ans, conduisant à la généralisation de pratiques de production contestées pour leur impact négatif sur l’environnement. 
Les palmiers à huile se cultivent en zone tropicale humide. L’Indonésie et la Malaisie représentent aujourd’hui 90% de la production mondiale d’huile de palme. La forte demande en huile de palme conduit à l’augmentation des surfaces de plantation, souvent au détriment de forêts primaires qui abritent l’un des écosystèmes les plus riches de la planète en termes de biodiversité. La déforestation de ces zones menace gravement la biodiversité locale et détruit des puits de carbone (les forêts capturent du CO2 atmosphère, principal gaz à effet de serre). Aujourd’hui, la déforestation aurait atteint 80% de la surface boisée de 1990 sur l’île de Bornéo. Par ailleurs, la recherche de productivité se traduit le plus souvent par des pratiques agricoles intensives (grandes monocultures notamment) qui appauvrissement durablement les sols.
Des certifications et des alliances (ex : Alliance Française pour une Huile de Palme Durable) se sont formées depuis 2005 pour structurer une filière de production d’huile de palme durable, basée sur des pratiques agricoles plus responsables. Démarche de progrès continue, ces certifications, font en l’état encore l’objet de controverses notamment sur l’insuffisance des critères retenus et dans leur application.
De fortes attentes de la société civile et des ONG aussi en cosmétique
Les attentes en termes de substitution des dérivés de l’huile de palme concernent également les produits cosmétiques ou d’entretien (comme le confirme le nombre de blog ou d’associations engagées dans cette lutte).
 
3. POSITIONNEMENT DE U
 U préconise la substitution de l’huile de palme lorsque c’est techniquement, organoleptiquement ou économiquement possible. Mais parfois, la substitution dans les produits n’est pas toujours possible et ne peut être faite qu’à la seule condition que la qualité et le goût des Produits U concernés restent identiques.
Pour les produits pour lesquels la substitution n’est pas possible, compte tenu des attentes des consommateurs, des controverses sanitaires et environnementales sur le sujet et de l’engagement de U pour le maintien et le développement des filières agricoles françaises, nous nous engageons à substituer l’huile de palme de nos produits et nous assurons de l’origine responsable de l’huile de palme résiduelle.
La substitution de l'huile de palme dans les produits n’étant pas toujours possible, lorsque c’est le cas, nous exigeons que l’huile résiduelle provienne de plantation gérée et développée de manière responsable, c'est-à-dire dont on peut prouver qu’elle ne se fait pas au détriment de l’environnement et dans le respect des populations locales.
Pour atteindre 100% d’huile de palme résiduelle responsable d’ici 2021, notre engagement est double et échelonné dans le temps :
Nous nous engageons à ce que 100% de l'huile de palme résiduelle soit durable d'ici 2021.
Nous nous engageons à 100% de transparence en obtenant des informations sur tous les fournisseurs de l’ensemble de la chaîne d’approvisionnement en huile de palme jusqu’aux 1ers importateurs Européens d’ici 2018
 
4. SUBSTITUTION DE L'HUILE DE PALME
 Dès le début de son engagement en Juin 2011, U a pris pour parti de substituer l’huile de palme, lorsque c’est possible, comme par exemple dans certains produits (les frites ou les chips).
À Septembre 2014, l’huile de palme a totalement disparu des gammes U Tout Petits, U Bio et U Saveurs et de certains des produits à Marque U. 
Aujourd'hui 100% de l’huile de palme utilisée dans les produits à Marque U soutient la production d'huile de palme durable, il reste environ 430 produits en alimentaire ou l’huile de palme est présente en tant qu’ingrédient ou dans les additifs.
 
BENZOPHÉNONE 1, 2, 3 ET 4
 1. QU'EST-CE QUE LA BENZOPHÉNONE ET QUEL EST SON USAGE ?
La benzophénone est un composé chimique organique se présentant comme un solide blanc très soluble dans la plupart des solvants organiques et classé parmi les kétones. Les benzophénones (BP) sont numérotées de 1 à 12 et correspondent à des dérivés de la 2-hydroxybenzophénone. Identification CAS : Benzophénone 119-61-9 ; Benzophénone 2 : 131-55-5 ; benzophénone 3 : 131-57-7 ; Benzophénone 4 : 4065-45-6.
Elles figurent dans la base de données européenne « CosIng » des substances susceptibles d’être utilisées dans les produits cosmétiques. Les BP sont utilisées comme filtre solaire pour la peau ou pour protéger les couleurs de la photo dégradation, les odeurs et les substances actives des cosmétiques.
Elles sont présentes dans les produits cosmétiques en tant qu’anti-UVA dans les crèmes solaires et le crèmes antivieillissement, dans certains produits capillaires mais aussi dans l’industrie des parfums.
Focus benzophénone 3 : Egalement appelée oxybenzone, la benzophénone 3 est l'un des trois filtres UV les plus courants. En effet, elle bloque les UVB et quelques UVA (les courts). Elle est devenue dans les années 2000 l'allergène le plus commun trouvé dans les crèmes solaires. Selon des recherches du Centers for Disease Control and Prevention (CDC), le corps de 97 % des Américains était « contaminé » par cette molécule en 2003. Les controverses portent donc principalement sur cette subtance.
 
2. QUELLES SONT LES CONTROVERSES ASSOCIÉES ?
Avis scientifiques : la benzophénone est suspectée d’être une substance cancérigène avec un risque de toxicité environnementale élevé
Reconnue et listée cancérigène par la Californie et depuis listée sur le Proposition 65 (OEHHA, Prop 65, 2012)
Substance irritante pour les yeux, la peau et les voies respiratoires (INRS, 2003)
Substance et ses dérivés reconnus allergènes et photo allergéniques (allergène de l’année selon l’American Contact Dermatitis Society, 2014)
Perturbe le système immunitaire et peut causer des allergies chez les enfants (Journal of Allergy and Clinical Immunology, juin 2012)
Suspectée persistante dans l’environnement (Environment Canada Domestic Substance List)
Focus sur la benzophénone 3 : La controverse sanitaire concernant la benzophénone 3 porte sur son caractère photo allergénique, allergène, mutagène, de perturbation endocrinienne avec des effets reprotoxiques ou encore son caractère écotoxique.
L’AFSSAPS recommande de restreindre son utilisation à la concentration maximale de 6% dans les produits cosmétiques pour adultes et de ne pas l’utiliser dans ceux pour enfants car l’innocuité n’est pas garantie. En tant que protecteur des formules, la concentration maximale recommandée est de 0,5%.
Plusieurs études ont montré que la dispersion dans l’environnement de la benzophénone 3 dans les mers et océans est reliée aux phénomènes de blanchissement des coraux et de mortalité massive du corail.
Une réglementation en cours de révision
Autorisée dans les parfums (IFRA, 2008) et dans les produits cosmétiques sans restriction (Règlement (CE) 1223/2009).
3 dérivés de la benzophénone sont listés PE (dérivés -1, -2,-3) dans la Sin List de REACH (octobre 2016) et 3 autres soumis à des restrictions d’usage (dérivés -3,-4,-10)
Focus sur la benzophénone 3 :
La réglementation européenne autorise l’utilisation de la benzophénone-3 à une concentration maximale de 10 % en tant que filtre UV dans les produits cosmétiques (Annexe VII de la Directive Cosmétique, partie 1 (“List of permitted UV filters which cosmetic products may contain”).
En juin 2016, Commission européenne a transmis à l'OMC un projet de règlement destiné à amender l'Annexe VI (Filtres UV) du Règlement Cosmétiques 1223/2009. Au programme : la diminution de la concentration maximale autorisée du Benzophenone-3 dans les produits cosmétiques.
La controverse sociétale est forte et principalement focalisée sur son utilisation dans les produits solaires
Les associations de consommateurs (UFC-Que Choisir, 60 millions de consommateurs…) recommandent vivement d’éviter les produits contenant de la benzophénone, notamment l’oxybenzone, qu’ils considèrent être perturbateurs endocriniens, allergisants et écotoxiques dans les produits solaires.
Selon EWG, 80% des crèmes solaires ne remplissent pas leur rôle et contiennent des produits inquiétants (toxiques pour l’homme et pour l’environnement), tels que certains dérivés de benzophénone notamment la benzophénone 3
Les dérivés 1-; 2-; 3 de la benzophénone sont classés perturbateur endocriniens (SIN list REACH, octobre 2016)
La benzophénone 3 figure dans la liste des perturbateurs endocriniens potentiels (The Endocrine Disruption Exchange)
 
3. POSITIONNEMENT DE U
Compte tenu des controverses sanitaires (benzophénone suspectée cancérigène et perturbateur endocrinien) et environnementales (substances persistance avec un impact prouvé sur le blanchissement des coraux de l’oxybenzone) sur le sujet et des attentes des consommateurs, U a engagé une démarche de substitution de la benzophénone et notamment de l’oxybenzone dans les produits capillaires, les produits d'hygiène corporelle et les produits de soin du visage (pour info, il n’y a pas de produits solaires à Marques U). Actuellement il reste de la benzophénone dans les eaux de Cologne U.

4. SUBSTITUTION DE LA BENZOPHÉNONE 3
Dans certains produits, la benzophénone a été substituée par le BENZOTRIAZOLYL DODECYL P-CRESOL. Dans d'autres produits, elle a été supprimée.
 
GLUTAMATE MONOSODIQUE
1. QU'EST-CE QUE LE GLUTAMATE MONOSODIQUE ET QUEL EST SON USAGE ?
Les exhausteurs de goût sont une catégorie d'additifs alimentaires ajoutés à un aliment afin de compléter ou améliorer son goût et/ou son odeur. Ils sont controversés du fait de leur non nécessité" dans les aliments.
Parmi les exhausteurs de goût, les plus connus sont l’acide glutamique et ses dérivés (E620 à E625), dont le glutamate monosodique (E621).
Le glutamate monosodique (GMS) se présente sous forme de poudre blanche et cristalline.
Il est utilisé en remplacement du sel dans la nourriture asiatique et est souvent présent dans les bouillons, les extraits d’épices, les protéines de blé, de nombreux assaisonnements, la sauce au soja. Il est naturellement présent dans certains aliments comme les tomates, les raisins, les champignons et les fromages.
 
2. QUELLES SONT LES CONTROVERSES ASSOCIÉES ?
Une controverse sanitaire principalement liée à la neurotoxicité suspectée de la substance malgré l’absence d’alerte de la part des organisations de santé publique
Le GMS pourrait être à l’origine de sensations de brûlure, de maux de tête, de nausées et de douleurs thoraciques juste après la consommation chez certaines personnes (syndrome dit « du restaurant chinois »), mais aucune étude scientifique sérieuse ne le démontre.
Le GMS est suspecté de neurotoxicité chez l’homme depuis 1957 avec plusieurs études menées sur les animaux (notamment Olney, 1969).
Consommer plus de 5g de GMS par jour favorise l'apparition de troubles du métabolisme et le surpoids (étude de Tonkla Insawang et al, 2012).
Toutefois, depuis 1995, le GMS est considéré comme inoffensif pour la santé humaine par la FDA des Etats-Unis (Generally Recognized As Safe). Des réactions complexes au GMS sont néanmoins reconnues par la FDA pour les asthmatiques et les personnes ayant une forte consommation (1995).
Le GMS ne présente aucun risque sanitaire selon le Conseil Européen de l’Information sur l’Alimentation.
Santé Canada recommande de ne consommer que la plus petite quantité requise pour rehausser le goût (comme pour le sel).
Une substance autorisée dans le monde entier
Le glutamate monosodique n’est interdit dans aucun pays.
En Europe, ses conditions d’utilisation sont encadrées par le règlement (UE) 2015/647 de la commission modifiant l’annexe II du règlement (CE) no 1333/2008 du Parlement européen et du Conseil en ce qui concerne l'utilisation de certains additifs alimentaires.
o Il est autorisé dans la plupart des denrées alimentaires avec une utilisation maximale de 1g pour 100g.Le GMS fait l’objet d’un étiquetage obligatoire en Australie et en Nouvelle-Zélande (code alimentaire Australien).
L'acide glutamique et les glutamates sont exclus de la filière d'alimentation bio, dans l'Union Européenne comme aux Etats-Unis.
Peu de relais médiatique mais une alerte sociétale croissante
Le GMS est un enjeu préoccupant pour le grand public, lié à la controverse sur les additifs alimentaires en général.
Le GMS est cité parmi les trois principales cibles du populaire livre Danger Additifs alimentaires de Corinne Gouget.
Il est l’une des cibles principales de « Poudres et potions de l'industrie alimentaire », documentaire diffusé sur Arte en octobre 2011.
Néanmoins, il ne fait pas l’objet d’un relai médiatique significatif et ne fait pas partie des sujets d’actualités prioritaires soulevés par les ONG.

3. POSITIONNEMENT DE U
Compte tenu des controverses sanitaires concernant le glutamate monosodique et des attentes des consommateurs (et de la non nécessité de ces substances dans les produits de U) U a engagé une démarche de substitution du GMS tout d’abord dans les produits à Marques U Saveurs (suppression depuis 2013) et dans l’ensemble de ces produits à Marques U.

4. SUBSTITUTION DU GLUTAMATE MONOSODIQUE
100% des produits U Saveurs sont sans Glutamate monosodique. Il reste 20 références à Marques U contenant du glutamate monosodique. Celui-ci est généralement supprimé en faveurs d’arômes ou d’arômes naturels, épices…
 
SIROP DE FRUCTOSE-GLUCOSE
 1. QU'EST-CE QUE LE SIROP DE FRUCTOSE-GLUCOSE ET QUEL EST SON USAGE ?
Le sirop de fructose-glucose est un sucre liquide composé principalement de fructose et de glucose en proportion variable. On parle de sirop de fructose-glucose, lorsque le sirop détient une teneur en fructose supérieur à 50%. Dans le cas contraire, on parle de sirop de glucose-fructose.
Il est obtenu à partir d’une hydrolyse d’amidon de blé ou de maïs qui a pour action de « casser » l’amidon en molécules de glucose. Certaines de ces molécules de glucose sont ensuite transformées en fructose par un processus enzymatique appelé isomérisation.
En Europe, c’est en raison de ce processus d’'isomérisation que le sirop de fructose-glucose est aussi parfois appelé « isoglucose ». Aux Etats-Unis, les sirops de glucose-fructose sont issus de l’amidon de maïs et ont une teneur en fructose comprise entre 42 % et 55 %. C’est pourquoi ils sont aussi appelés sirop de maïs à haute teneur en fructose (HFCS).
Le fructose détient un pouvoir sucrant de 1,3, qui est plus élevé que le saccharose (sucre blanc) qui, par référence détient un pouvoir sucrant de 1. C’est-à-dire que pour atteindre la même intensité en « gout sucré », il faut mettre moins de fructose que de saccharose. Par conséquent, le sirop de fructose-glucose (riche en fructose) détient un pouvoir sucrant lui aussi plus élevé que le saccharose.
Il est utilisé dans la fabrication de divers produits alimentaires (compotes, yaourts, confiture, confiserie, produit en conserve) et de boissons pour ses propriétés sucrantes et parfois ses autres qualités techniques (texture, limitation de la cristallisation etc.). Compte tenu de son fort pouvoir sucrant il est également utilisé dans les gammes « allégées ».
 
2. QUELLES SONT LES CONTROVERSES ASSOCIÉES ?
Alerte sanitaire avec un enjeu de taille : de nombreuses études montrent que le sirop de fructose-glucose contribue à l’augmentation des maladies de civilisations (obésité/maladies cardiovasculaires/ diabète de type 2)
La forte augmentation des diabètes de type 2 serait liée à la consommation croissante de fructose, notamment ajouté aux aliments et boissons (DiNicolantonio, O’Keefe, Lucan, 2015)
La communauté scientifique s'accorde sur le fait qu'une alimentation riche en fructose (au-dessus de 25 à 30% des calories totales) perturberait le métabolisme lipidique en provoquant une augmentation du taux de lipides dans le sang plus importante qu'une quantité équivalente de glucose. Ce phénomène serait accentué chez les personnes en surcharge pondérale (Fonds Français Alimentation et Santé, 2014).
Mise en évidence croissante, notamment aux Etats-Unis, de la corrélation positive entre consommation de boissons sucrées (riches en sirop de fructose-glucose) et la prévalence de l'obésité et des troubles métaboliques (Fonds Français alimentation et santé, 2014)
Une étude scientifique publiée dans l'American Journal of Clinical Nutrition montre que le fructose serait responsable de dommages au foie (Juin 2013)
Une forte consommation de fructose influence l'activité cérébrale des animaux (Pr Gomez-Pinilla, UCLA 2012)
Lien démontré entre la consommation excessive du sucre (fructose) et le diabète, l'obésité, le cancer et des maladies cardio-vasculaires. Effets toxiques sur le foie similaires à ceux de l'alcool (Lustig, 2012)
Augmentation du taux de sucre simple dans le sang qui implique une augmentation du risque d’obésité (Jurgens H. et al, 2005)
Augmentation du risque présumé de maladies cardio-vasculaires (Bantle, J. P, et al, 2000)
Diminution de la sensibilité à l’insuline (Blakely, 1981)
Pas de réglementation concernant son utilisation en France ou en Europe mais une production jusqu’alors limitée en France liée aux politiques agricoles
Absence de réglementation : pas de dose limite d’utilisation du sirop de fructose-glucose.
Absence d'obligation d'indiquer la concentration en fructose du sirop et utilisation de différentes appellations : sirop de maïs, isoglucose, HFCS
En Europe, la production de solution de glucose contenant plus de 10 % de fructose est limitée réglementairement (mesures de la PAC) à 5% de la production européenne totale de sucre. Mais la suppression des quotas sucriers européens est prévue pour octobre 2017.
Enjeu sociétal fort lié à la nutrition et à la surconsommation de produits allégés contenant du sirop de fructose-glucose à haute teneur en fructose.
Dénonciation des associations de consommateurs qui critiquent l’omniprésence des sirops de glucose-fructose et fructose-glucose dans les produits alimentaires et les risques pour la santé tels que l’obésité ou encore le diabète de type 2 (Dossier spécial « Sucres cachés, L’overdose », N°517, juillet 2016, 60 Millions de consommateurs).
Interdiction de l’utilisation de l’isoglucose aux Etats-Unis demandée par l’association américaine Ban HFCS
Message alarmiste d’Anne-Françoise Burnol (Biologiste et directrice de recherche au CNRS) faisant le parallèle entre l’augmentation de la consommation de sucre et l’émergence de maladies métaboliques comprenant l’obésité, le diabète de type 2 et la stéatose hépatique non alcoolique (une maladie liée à l’accumulation de graisse dans le foie)
Manque de transparence vis-à-vis de sa fabrication et de sa « naturalité » dénoncé par le CSPI (souhaite le retrait de la mention « all natural » de 7Up qui contient du HFCS) car l’enzyme d’isomérisation est un OGM.
 
3. POSITIONNEMENT DE U
Compte tenu des attentes des consommateurs, des controverses sanitaires sur le sujet, U a supprimé le sirop de fructose-glucose de l’ensemble des produits U depuis 2013.
 
4. SUBSTITUTION DU SIROP DE FRUCTOSE-GLUCOSE
Dans le cadre de sa suppression, le sirop de fructose-glucose a pu être remplacé par du sucre, du sirop de glucose-fructose ou d’autres types de sucres.
 
ASPARTAME
1. QU'EST-CE QUE L'ASPARTAME ET QUEL EST SON USAGE ?
 L’aspartame est un dipeptide utilisé comme édulcorant artificiel depuis 1965. Il correspond à la liaison de deux acides aminés naturels, l'acide aspartique et la phénylalanine. La phénylalanine est estérifiée par un méthyle, donnant à l'aspartame l'autre nom de L-Aspartyl-L-phénylalanate de méthyle.
L'aspartame a un pouvoir sucrant environ 200 fois supérieur (à masse égale) à celui du sucre habituellement consommé (le saccharose). Il est très utilisé pour sucrer les aliments (ou les boissons comme des sodas) sans apporter de calorie. Il se trouve donc dans de nombreux produits allégés en calories.
 
2. QUELLES SONT LES CONTROVERSES ASSOCIÉES ?
 Une controverse scientifique depuis des années tant sur les supposés « avantages nutritionnels » que sur les effets potentiellement néfastes sur la santé
Les édulcorants artificiels contenus dans les boissons lights (aspartame, extraits de stévia, sucralose), consommées quotidiennement, augmenteraient le risque de diabète de type 2 (Institut Karolinska, 2016).Les mécanismes associés sont encore mal connus mais plusieurs études proposent des éléments d'explication, notamment concernant les niveaux de réponses glycémique, insulinique et la stimulation de certaines zones du cerveau lors de la consommation d'édulcorants : l'ingestion d'une dose d'aspartame génèrerait une réponse similaire à l'ingestion de saccharose en termes de concentration en glucose et de réponse insulinique dans le sang. En revanche, la stévia serait à l'origine d'un pic d'insuline significativement plus faible que l'aspartame (Anton et al., 2010).
Les édulcorants de synthèse (sucralose, aspartame et saccharine) modifieraient la flore intestinale chez la souris et perturberaient le microbiote intestinal (Institut Weizmann, 2014)
Controverse relancée par deux études (Soffritti et al., 2011 ; Halldorsson et al., 2011) qui attribuent à l’aspartame une augmentation de la fréquence des cancers et un risque d’accouchement prématuré (lacunes méthodologiques selon les agences sanitaires, notamment l’ANSES)
Aspartame suspecté responsable d’insomnie, de troubles du comportement, d’irritations, de dérèglements hormonaux et de dommages neurologiques (HHS, 1994)
Substance déconseillée chez des personnes souffrant de phénylcétonurie génétiquement déficientes en phényl-alanine-hydroxylase donc qui ne peuvent pas métaboliser la phényl-alanine (un des composants de l’aspartame) entraînant des dommages neurologiques sévères
Innocuité des édulcorants de synthèse selon les agences sanitaires dont l’ANSES, mais elle souligne l'absence de bénéfice nutritionnel propre démontré de cette consommation chez la femme enceinte et rappelle la recommandation générale qui est de limiter la consommation des produits sucrés (mai 2012)
Selon l'EFSA l'aspartame "ne présente aucun risque pour la santé avec les niveaux aujourd'hui autorisés en Europe" pour la population générale (y compris les nourrissons, les enfants et les femmes enceintes) (avis contesté de EFSA, 2013)
Une réglementation de plus en plus contraignante
Usage réglementé et doses autorisées par type de produits pour l’aspartame (directive européenne 2009/163/UE concernant les édulcorants)
Additifs alimentaires exclus de REACH
Etiquetage pour alerter les femmes enceintes des produits contenant de l’aspartame en discussion (Parlement européen, 2011)
Type de réglementation similaire (doses autorisées) aux Etats-Unis et dans la majorité des pays
Le CIC (California’s Carcinogenic Identification Committee) ré-examine les propriétés de l’aspartame qui pourrait être concerné par la Proposition 65 (étiquetage de prévention sur les produits indiquant « known by the state of California to cause cancer »)
Projet de loi relatif à l’adoption d'une taxe de 30€/kilo dans le cadre du budget de la sécurité sociale en 2013 en France, abandonné depuis.
Une alerte sociétale poussée par des acteurs très engagés
Campagnes très dynamiques de RES et Générations Futures qui demandent l’interdiction au nom du principe de précaution
Buzz média fort en début d’année 2011 incitant une perception de risque élevée chez les consommateurs français pour l’aspartame
Blogosphère anti-aspartame très développée
Controverse également liée au fait que c’est Monsanto qui a participé à l’essor de la molécule.
Aspartame sujet phare du documentaire de Marie-Monique Robin Notre poison quotidien
Soupçons des conflits d’intérêt dans le processus d’autorisation de l’aspartame : Corinne Lepage, en tant que député européenne, a fait en 2011 une demande d’information auprès de la commission européenne pour que soit communiqués les rapports ayant amenés à l’autorisation de mise sur le marché, après qu’il ait été découvert que l’EFSA n’avait pas les données
L'avis de l'EFSA (2013) est contesté par RES et d'autres associations, qui mettent en cause le choix des études bibliographiques choisies par l'agence.
 
3. POSITIONNEMENT DE U
Compte tenu des attentes des consommateurs, des controverses sanitaires sur le sujet, U a supprimé l’aspartame de l’ensemble des produits U depuis 2013.
 
4. SUBSTITUTION DE L'ASPARTAME
L’aspartame a été substitué par d’autres édulcorants : sucralose, stevia, acésulfame etc.
 
 
MATIÈRES GRASSES HYDROGÉNÉES
 1. QUE DESIGNE-T-ON PAR MATIÈRES GRASSES HYDROGÉNÉES ET QUEL EST LEUR USAGE ?
 Les matières grasses sont des produits lipidiques, l’un des trois constituants chimiques principaux de l’alimentation. Les lipides sont classés en plusieurs catégories et celle regardée au niveau nutritionnel est la catégorie des acides gras. Il existe différentes classes d’acides gras :
o Les acides gras saturés (AGS) en hydrogène : ils ne possèdent pas de double liaison carbone-carbone et l’apport d’AGS doit représenter moins de 12% de l’apport énergétique total par jour selon les recommandations de l’Anses (soit moins de 32% de l’apport lipidique total).
o Les acides gras mono-insaturés (AGMI) : ils possèdent une double liaison carbone – carbone et l’apport d’AGMI doit être d’environ 15-20% de l’apport énergétique total par jour (soit > à 50% de l’apport lipidique total par jour) ;
o Les acides gras polyinsaturés (AGPI) : ils possèdent au moins deux doubles liaisons carbone - carbone. Les 2 AGPI les plus connus sont l’acide linoléique (couramment appelé oméga 6, n-6) et l’acide linoléique (couramment appelé oméga 3, n-3). Le rapport optimal oméga 6/oméga 3 est de 5.
 
La famille de matières grasses regroupe aussi bien les graisses animales que les huiles végétales.
o Les graisses animales sont connues pour leur forte teneur en AGS (>32% des acides gras totaux) qui les rendent solides à température ambiante : beurres, saindoux, graisse de canard...
o Les huiles végétales « liquides » à température ambiante ont une faible teneur en AGS (<32% des acides gras totaux) et leur teneur en AGMI et AGPI varie. Exemple d’huiles végétales à faible teneur en AGS : soja, coton, tournesol linoléique, carthame, maïs, pépin de raisin, colza, tournesol oléique, noix, lin, carthame oléique, noisette, arachide et olive. Ce n’est pas le cas pour l’huile de palme, de coco/coprah qui ont des teneurs en AGS > 50% et qui sont par conséquent solides à température ambiante.
 
Les matières grasses sont fortement controversées pour leur impact sur la santé car selon leur composition en acides gras, elles peuvent avoir des impacts sanitaires positifs à très négatifs. Comme pour le sucre il est d’abord question de « quantité » bien que la « qualité » influe également car les acides gras n’ont pas tous la même valeur nutritionnelle et par conséquent pas les mêmes effets au niveau sanitaire.
 
En outre, cette controverse est fortement liée aux procédés d'hydrogénation nécessaires pour répondre aux contraintes de texture et de stabilité de certains produits transformés.
o En effet, le procédé d’hydrogénation totale transforme les acides gras insaturés en AGS. Plus une huile est riche en AGS plus elle est « solide » à température ambiante et peut répondre à certaines contraintes techniques. C’est pourquoi l’hydrogénation des huiles « liquides » est aujourd’hui très utilisée.
o D’autre part, une hydrogénation partielle d’un acide gras insaturé peut entrainer la formation d’acides gras insaturé de type « trans », plus couramment appelé acide gras trans (AGT).
 
2. QUELLES SONT LES CONTROVERSES ASSOCIÉES ?
 Une controverse sanitaire en lien avec la surconsommation d’AGS et sur les risques liés aux procédés d'hydrogénation partielle pouvant entrainer la formation d’acide gras trans
Par définition, l’hydrogénation d’une huile augmente la teneur en acides gras saturés de cette huile. Or les AGS sont associés au développement de maladies cardio-vasculaires lorsqu'ils sont consommés en excès, notamment les acides laurique, myristique et palmitique (AFFSA, 2010). L'hydrogénation fait ainsi perdre les avantages nutritionnels d'une huile riche en acides gras insaturés.
D’autre part, au cours des procédés d'hydrogénation partielle, il existe un risque de formation d'acides gras trans qui sont très fortement controversés car une consommation excessive est liée à
- Une augmentation de la probabilité de développer des maladies cardio-vasculaires (AFFSA, 2005).
- Une augmentation des triglycérides avec un risque accru d’obésité (Gosline et al, 2006)
- Une augmentation du « mauvais » cholestérol (LDL) favorisant les troubles cardio-vasculaires chez l’homme (Ministère de la Santé, 2000)
- Une forte augmentation de l’apparition du diabète de type 2 (Trans Fat Task Force, 2006)
Une réglementation hétérogène
Aux Etats-Unis, la FDA a décidé d'interdire les acides gras trans d'origine industrielle sont interdits dans les produits alimentaires en 2015. La FDA a par ailleurs proposé en novembre 2013 le retrait de l'appellation GRAS ("Generally Recognized as Safe") pour les huiles hydrogénées.
L'ANSES recommande une limitation des apports en acides gras trans à 2% de l'apport énergétique total et un projet de règlement européen sur l'étiquetage nutritionnel est en discussion.
Leur utilisation est plus réglementée dans certains pays comme le Danemark, l'Autriche, la Hongrie, la Lettonie, la Suisse, l'Islande, la Norvège ou le Canada.
L'EFSA recommande dans un rapport publié en 2015 la mise en œuvre d'une limite légale à respecter par les industriels, au niveau Européen, mais la valeur de cette limite fait encore débat.
Des associations de consommateurs mobilisées pour l'interdiction des acides gras trans dans les produits alimentaires
Campagne du Bureau Européen des Unions de Consommateurs (BEUC) en 2015, soutenue par Nestlé et Unilever.
Des associations particulièrement actives aux Etats-Unis (Ban Trans Fats, American Heart Association...).
 
3. POSITIONNEMENT DE U
Compte tenu des controverses sanitaires autour des matières grasses hydrogénées et des attentes des consommateurs, U a supprimé les matières partiellement et totalement hydrogénées depuis 2014 sur ces produits à Marques U.
 
4. SUBSTITUTION DES MATIÈRES GRASSES PARTIELLEMENT OU TOTALEMENT HYDROGÉNÉES
U a supprimé 100% des matières grasses partiellement ou totalement hydrogénées sauf sur la référence de matière grasse végétale à frire U où cela impliquerait la suppression du produit, car d’un point de vue technologique il n’est pas possible de fabriquer une matière grasse aussi stable à température ambiante sans hydrogénation. 
La substitution a pu se faire par plusieurs solutions et notamment des mélanges de matières grasses (tournesol/beurre), des matières grasses riches en acides gras saturés (palme durable) etc.
 
GLYPHOSATE
 1. QU'EST-CE QUE LE GLYPHOSATE ?
Le glyphosate est un herbicide non sélectif (ou « total », c’est-à-dire efficace sur l’ensemble des plantes) commercialisé depuis 1974 par la société américaine Monsanto, notamment sous sa forme de produit commercial « Roundup ». Depuis 2000, le brevet étant tombé dans le domaine public, cette substance est commercialisée par de nombreuses autres firmes.
Le glyphosate ou N-(phosphonométhyl)glycine est un acide organique faible, analogue d'un acide aminé naturel, la glycine, doté d'un groupement phosphonate. Souvent préparé sous forme de sel d’isopropylamine, on lui adjoint dans sa formulation commerciale un tensioactif ou surfactant (ex : POE-tallowamine) pour faciliter l’absorption du produit par la plante car seule, la molécule ne pénètre les feuilles que difficilement. Absorbé par les feuilles, il a une action systémique (c’est-à-dire généralisée) sur l’inhibition de la synthèse des acides aminés par la plante, ce qui entraine donc sa mort.
Utilisé par les professionnels (agriculteurs, collectivités) et les particuliers, il s’agit de l’herbicide le plus vendu au monde (650 000 tonnes de produits à base de glyphosate en 2011) et fait partie des deux substances phytosanitaires les plus utilisées (en tonnages) en France avec le soufre. Il s’agit du 1er désherbant utilisé par les 17 millions de jardiniers amateurs en France. Au total, 2000 tonnes sont utilisées par les particuliers et 8500 tonnes par les agriculteurs et autres professionnels. Aux Etats-Unis, il est utilisé notamment en lien avec les cultures génétiquement modifiées « Roundup Ready » pour être résistantes à cet herbicide, et représentant environ la moitié des surfaces agricoles.
 
2. QUELLES SONT LES CONTROVERSES ASSOCIÉES ?
Une alerte sanitaire et environnementale accrue depuis quelques années, notamment en raison des co-formulants utilisés ; un potentiel effet perturbateur endocrinien suspecté
Certaines études dont la méthodologie est très controversée montrent une corrélation entre augmentation de l’usage du glyphosate et l’incidence de certaines maladies :
Un phénomène de substitution de la glycine par le glyphosate (acide aminé analogue de la glycine) lors de la synthèse de certaines protéines humaines serait corrélé à un certain nombre de maladies chroniques, notamment les diabètes, obésité, l’asthme, la maladie d’Alzheimer, la maladie de Parkinson et la sclérose latérale amyotrophique). (Samsel & Seneff, 2016).
Une étude montre une corrélation entre augmentation de l’usage du glyphosate et incidence de la maladie cœliaque (Samsel & Seneff, 2013).
Globalement, les inquiétudes se concentrent sur une toxicité accrue du glyphosate en formulation commerciale par rapport à la molécule seule :
Une étude basée sur une cohorte réelle montre un lien entre glyphosate et un sous-type de lymphoma non-hodgkinien (Eriksson et al., 2008) (risque multiplié par 3).
Le glyphosate a été classé « probablement cancérogène pour l’homme » par le CIRC(Centre International de Recherche contre le Cancer) en mars 2015 dans sa formulation commerciale, sur la base d’études in vivo et in vitro.
Plusieurs scientifiques soulignent que la toxicité immédiate du glyphosate seul est relativement faible par rapport à celle du mélange glyphosate+adjuvant qui pourrait être toxique pour les cellules notamment lors de la division cellulaire en lien avec l’initiation de cancers (R. Bellé - Université Pierre-et-Marie-Curie, M. Kuntz - CNRS-CEA-INRA-Université de Grenoble)
Une étude a montré que le glyphosate, testé pour sa toxicité mais non pour ses effets sublétaux sur les microbes, aurait dans sa formulation commerciale (Roundup) un effet sur l’efficacité de certains antibiotiques et pourrait favoriser des phénomènes d’antibiorésistance (Kurenbach et al., 2015).
Au-delà des études antérieures sur des expositions à fortes doses, de nouvelles études soulèvent des effets toxicologiques avec une exposition à des doses faibles à la formulation commerciale du glyphosate :
Une exposition chronique au glyphosate dans sa formulation commerciale (Roundup) à une dose inférieure à la réglementation européenne sur le glyphosate aurait des effets sur le foie et les reins et pourrait s’adduire à l’ADN, phénomène qui pourrait jouer un rôle dans la carcinogénèse (Mesnage et al., 2015).
Des études montrent qu’à faible niveau d’exposition, le Roundup aurait un effet perturbateur endocrinien (Clair et al., 2011, Mesnage et al., 2015)
Des inquiétudes sur l’impact environnemental du glyphosate :
Le glyphosate et son principal produit de dégradation, l’AMPA (acide aminométhylphosphonique) sont les 2 pesticides les plus retrouvés dans les cours d’eau en France en 2013. L’AMPA est soupçonné d’être plus dangereux pour l’environnement que le glyphosate (demi-vie plus importante notamment).
L’augmentation de l’usage du glyphosate, notamment aux Etats-Unis avec les plantes génétiquement modifiées pour être tolérantes au glyphosate, a conduit à l’émergence de résistances de certaines mauvaises herbes, occasionnant notamment des pertes de rendement conséquentes. En France un 1er cas de résistance a été confirmé en 2007 (Inra Dijon).
 
Une réglementation en mouvement depuis le rapport du CIRC de 2015, des méthodologies et des mécanismes d’évaluation qui s’affrontent, un avenir incertain pour le glyphosate en Europe
Le CIRC, organe dépendant de l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé), a classé le glyphosate comme « probablement cancérogène pour l’homme » (groupe 2A) en mars 2015 sur la base d’études sur le glyphosate et sa formulation commerciale.
Une ré-autorisation du glyphosate au sein de l’Union Européenne sur fond de controverse scientifique :
Le glyphosate dispose d’une autorisation de commercialisation en Europe (annexe I de la directive 91/414/CE puis règlement 1107/2009/CE), avec des seuils de résidus fixés pour les denrées et pour l’alimentation animale, ainsi que pour l’eau (0.1 µg/L) et une dose journalière admissible fixée à 0.3 mg/kg de poids corporel / jour. Il est classé irritant pour les yeux et dangereux à long terme pour les organismes aquatiques.
Lors de la procédure de révision en 2012, son autorisation a été prolongée jusqu’en 2015, le temps que les entreprises fassent la demande de renouvellement de l’autorisation. Des retards dans l’évaluation par l’EFSA (European Food Safety Agency) ont conduit la Commission Européenne à prolonger l’autorisation jusqu’en juin 2016. Par la suite, le vote sur l’autorisation de la substance (pour 15 ans) ayant échoué, la Commission Européenne a décidé la prolongation de l’autorisation du glyphosate pour une période limitée de 18 mois, jusqu’à ce que l’ECHA (Agence européenne des produits chimiques) publie son avis sur les effets du glyphosate sur la santé et l’environnement, attendu au plus tard fin 2017.
L'EFSA a conclu en novembre 2015 dans son évaluation de la substance seule, qu’il est improbable que le glyphosate présente un caractère génotoxique ou cancérogène pour l’homme mais a néanmoins établi pour la première fois pour le glyphosate un seuil de sécurité toxicologique intitulé "dose aiguë de référence", de 0,5 mg/kg de poids corporel afin de renforcer les suivis des résidus de glyphosate dans l’alimentation.
En avril 2016, le Parlement européen a appelé à interdire le glyphosate dans les jardins et espaces verts publics et privés.
Le Joint Meeting on Pesticide Residues (JMPR), un comité affilié à la fois aux Nations Unies et à l’OMS a publié en mai 2016 un rapport affirmant que le glyphosate est "peu probablement génotoxique" et qu’il est "improbable que le glyphosate pose un risque cancérogène pour les humains, du fait de l’exposition par le régime alimentaire"
En France, des restrictions sur la vente aux particuliers et sur les co-formulants :
La Ministre de l’Ecologie, Ségolène Royal, a annoncé vouloir interdire la vente en libre-service aux particuliers d’herbicides contenant du glyphosate. En juillet 2015, le Sénat a voté ce décret, avec une application à compter du 1er janvier 2017. Plus largement dans le cadre d’un amendement au projet de loi sur la transition énergétique a également été votée l’interdiction de vente des pesticides aux particuliers à compter de 2019.
En France, l'Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire) a retiré en juin 2016 132 autorisations de produits associant la substance active glyphosate au co-formulant POE-Tallowamine. L'Anses avait conclu "qu'au vu du niveau de preuve limité à la fois chez l’animal et chez l’homme, le glyphosate ne peut être considéré comme cancérogène probable" mais avait identifié "un point de préoccupation concernant les co-formulants contenus dans les préparations à base de glyphosate, en particulier la POE-Tallowamine".
Certains pays européens ont restreint l’utilisation de produits associant du glyphosate :
Malte a annoncé vouloir interdire le glyphosate.
L'Italie a limité l'usage du glyphosate (retrait de 68 produits phytosanitaires en association avec le POE-Tallowamine).
Aux Etats-Unis, une réglementation moins exigeante, des résidus jusqu’ici quasiment non suivis
Le glyphosate est également utilisé aux Etats-Unis en pré-récolte.
L’EPA (Environmental Protection Agency) a conclu dans un rapport en juin 2015 qu’il n’y avait pas de preuves suffisantes sur le caractère perturbateur endocrinien du glyphosate.
Dans le cadre du processus d’autorisation du glyphosate, l’EPA a classé le glyphosate comme « probablement non cancérogène pour l’homme » mais a annoncé vouloir compléter cette évaluation d’ici fin 2016.
Les seuils toxicologiques sont beaucoup moins exigeants que l’UE : seuil pour l’eau : 700 µg/L et DJA = 1.75 mg/kg de poids corporel / jour
La FDA (Food and Drug Administration) a annoncé en février 2016 qu’elle allait commencer à suivre les résidus de glyphosate dans les aliments afin de quantifier l’exposition des consommateurs.
 
Le glyphosate, focus n°1 de l’alerte sociétale sur les pesticides
Des campagnes virulentes des ONG en Europe et en France lors des phases d’évaluation du glyphosate en 2015 et 2016 :
En mars 2015, France Nature Environnement appelle à l’interdiction de la vente de glyphosate en zones agricoles et à revoir la classification du glyphosate dans la réglementation européenne, en mettant en avant l’avis du CIRC et le caractère potentiellement perturbateur endocrinien du glyphosate.
Suite à l’extension temporaire de l’autorisation du glyphosate, Greenpeace a appelé en juin 2016 la Commission Européenne a préparer un « plan de sortie du glyphosate », remettant notamment en cause la transparence sur le processus d’évaluation conduit par l’EFSA (basé notamment sur des études produites par les industriels, portant uniquement sur la substance seule) par rapport à celui conduit par le CIRC (études scientifiques publiques, transparence sur les experts, substance et produit commercial évalués). Greenpeace dénonce également « les liens avec l’industrie d’au moins deux des experts impliqués dans l’évaluation du JMPR ».
Suite au classement par le CIRC, Greenpeace Allemagne a classé le glyphosate classé dans sa blacklist des pesticides (sur un total de 520 substances actives autorisées par l’UE, 209 sont considérées dangereuses) dont 111 considérées dangereuses pour la santé humaine parmi lesquelles le glyphosate.
L'association écologiste Générations Futures a déposé une plainte pour tromperie aggravée le 18 mai 2016 auprès du Procureur de la République de Paris concernant les modes d’évaluation de la molécule. Pour Générations Futures, « l'agence allemande BfR chargée de l'évaluation de cette molécule, l’EFSA et les fabricants tels que Monsanto ont participé à donner une image exagérément sûre de ce produit ». L'association participe également à une plainte commune déposée avec cinq autres ONG, Global 2000, PAN Europe, PAN UK, Nature et Progrès Belgique et wemove.fr devant les juridictions allemandes à l'encontre du BfR, pour "déni des effets cancérogènes du glyphosate".
En 2013, l’ONG Friends of the Earth Europe a conduit des tests d’urine dans 18 pays européens montrant que 44 % de tous les échantillons contiennent des traces de glyphosate.
En 2016, une étude de l’Umwelt Institut de Munich a montré la présence de glyphosate dans les 14 marques de bières allemandes les plus populaires. En Suisse, un magazine de consommateurs a fait faire une étude montrant que le glyphosate apparait dans 40% des bières vendues en Suisse.
Aux Etats-Unis, une prise de conscience qui s’accélère sur les niveaux d’exposition au glyphosate :
En mars 2016, l’association Moms Across America lance une campagne de test de résidus dans les denrées. 10 vins californiens testés montrent la présence de glyphosate
Une analyse de miel par la FDA a conclu à la présence de pesticides dans tous les échantillons, parfois à un niveau 2 fois supérieur à celui autorisé dans l’Union Européenne.
Une analyse conduite par l’Université de Californie à San Francisco pour l’ONG « The Detox Project » a montré sur un échantillon de 131 personnes que 93% d’entre elles avaient des résidus de glyphosate dans leur corps, les enfants ayant le plus haut niveau moyen.
En mai 2016, une coalisation d’associations a remis 500,000 pétitions à l’EPA pour exiger le retrait du glyphosate aux Etats-Unis.
Une mobilisation citoyenne de très grande envergure contre le glyphosate et la décision européenne :
En avril 2016, un sondage YouGov mené auprès de 7000 citoyens dans les 5 plus gros pays européens a montré que les 2/3 de la population étaient en faveur d’une interdiction du glyphosate.
Une campagne d'Avaaz en juin 2016 a recueilli 1,4 million de signatures contre l'utilisation du glyphosate.
 
3. POSITIONNEMENT DE U
 Compte tenu des attentes des consommateurs, des controverses sanitaires, sociétales et environnementales sur le sujet, U à éliminer de son offre MDD le Glyphosate depuis 2015 et au regard de ses convictions a souhaité aller plus loin stoppant la commercialisation des produits MN possédant cette molécule dés 2017.
 
4. SUBSTITUTION DU GLYPHOSATE
 Le glyphosate présent dans les produits en Marque U a été remplacé par une substance naturelle aux effets herbicide, l’acide pélargonium entrant dans la catégorie des produits phytosanitaire de biocontroles.
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